25 Juillet 2008 : Dallas Mavericks : les années 1980

Expansion team en 1980-81, les Mavs font référence dans les années 80s pour ce qui est de construire une franchise. L’un des principaux artisans du succès de Dallas, Norm Sonju intervient même auprès des futures expansion teams que seront Charlotte, Miami, Orlando et Minnesota.
Dallas s’est construit une équipe compétitive en faisant preuve de patience et en réalisant de bons choix. Dès le départ, les Mavs misent sur la jeunesse et voit à long terme. Lors de l'expansion draft, ils sélectionnent des joueurs avec des contrats raisonnables et non quelques noms aux contrats bétonnés dont les autres franchises veulent se débarrasser.
 
La première saison, Dallas signe Brad Davis. Ce meneur blanc qui était sur le point de raccrocher surprend et démarre vraiment sa carrière à Dallas. Il se retire en 1992 et son n°15 est retiré.
 En 1981, Dallas a le premier choix de la draft et sélectionne l'ailier de DePaul, Mark Aguirre. Très physique Aguirre est un gros scoreur qui deviendra All Star. Sa carrière à Dallas sera toutefois marquée par ses nombreux conflits avec son coach Dick Motta.
Lors de cette même draft, Dallas sélectionne un arrière qui lui aussi deviendra une figure de la franchise : Rolando Blackman. Au Second tour, c'est Jay Vincent qui sera sélectionné. Celui-ci sera le top scoreur des Mavs lors de la saison 1981-82 devant Aguirre et Blackman (Aguirre fût blessé une partie de la saison et Vincent gagna alors une place dans le 5.
Une autre figure historique arrive par le biais de la draft 1983 : Derek Harper. Avec lui, l’un des plus gros shooter que la ligue ait connu : Dale Ellis. Ce dernier passe 3 saisons correctes à Dallas avant de vraiment se révéler du côté de Seattle.
La draft amène encore Sam Perkins en 1984 puis Detlef Schrempf en 1985. A l’image d’Ellis, Schrempf montrera tout son potentiel après ses 3 saisons avec les Mavericks.
La saison 1985-86 est aussi marquée par un trade avec les Clippers qui ramène un pivot dont les Mavs avaient tant besoin : James Donaldson. Auteur d’une carrière discrète jusqu’ici, Donaldson devient All Star en 1988.
 
Les Mavericks connaissent une progression constante et en 1986, Dallas s’incline en demi finale de conférence 4-2 face aux Lakers avec un effectif qui comprend : Rolando Blackman, Mark Aguirre, Sam Perkins, Jay Vincent, Derek Harper, Brad Davis, James Donaldson, Dale Ellis, Detlef Schrempf.
La saison suivante, Jay Vincent a quitté Dallas et Al Wood est arrivé (il ne tourne qu’à 6,6 pts à Dallas, pour ce qui sera sa dernière saison en NBA à 28 ans mais il aura joué 6 saisons à 11,8 pts de moyenne).
La grosse recrue cette saison là, c’est Roy Tarpley. Tarpley a toutes les qualités pour devenir un joueur dominant. Dallas attend énormément de lui, mais les blessures le limitent puis un contrôle anti drogue le voit être banni de la ligue en 1990. Après un passage en Europe, Tarpley est autorisé à rejoindre Dallas en 94/95. Le joueur n’est plus le même, mais est encore efficace. Ses vieux démons ressurgissent et Tarpley est à nouveau banni.
 
En 1987-88 Dallas remporte 53 matchs et s’incline en 7 manches en finale de conférence face aux Lakers en route pour le Back to Back.
Le roster,probablement le plus complet de cette generation de Mavericks : Rolando Blackman, Mark Aguirre, Sam Perkins, Roy Tarpleyt, Derek Harper, Brad Davis, James Donaldson, Detlef Schrempf.
Cette saison sera aussi le sommet pour cette équipe. Tout s’écroule dès la saison suivante. Devenu ingérable, Mark Aguirre est envoyé à Detroit contre le vieillissant Adrian Dantley. Pas très heureux de quitter les Pistons finalistes en 1988 et futurs champions, Dantley réclame de suite une extension de contrat sans quoi il refuse de rejoindre Dallas. Roy Tarpley ne joue que 19 matchs, Schrempf est tradé à Indiana en cours de saison contre Herb Williams.
 
Les Mavericks connaissent un regain de forme en 1989-90. Ils remportent 47 matchs avant de se faire éliminer 3-0 par Portland au premier tour des playoffs. Tarpley ne joue que 45 matchs tout comme Dantley en net recul. James Donaldson est moins brillant, Brad Davis continue son déclin.
A l’issue de la saison, les Mavericks perdent Sam Perkins. Perkins était prêt à rester mais Dallas le fait miroiter. Mécontent de la tournure des négociations, Perkins signe aux Lakers pour moins d’argent que ce que propose Dallas.
En fin de cycle, les Mavericks veut se donner une dernière chance en 1990-91 autour du noyau Tarpley – Blackman – Harper. En ce sens, les texans hypothèquent sérieusement leur futur en lachant 2 premiers tours de draft à Sacramento pour obtenir Rodney McCray. 2 premiers tours de draft, c’est également le prix à payer pour obtenir Lafayette Lever, All Star les 2 dernières saisons. A celà s’ajoute ce qui fut alors considéré comme la meilleure signature d’un free agent de la courte histoire de la franchise : la signature d’Alex English.
C’est donc pleins d’ambitions que les Mavericks abordent cette campagne 1990/91. Dallas entame la saison avec 4 succès en 5 matchs et… tout s’effondre. Après 4 matchs, le genou de Fat Lever lache et le match suivant, c’est celui de Roy Tapley. Saison terminée pour les 2. English est rattrapé par le poids des ans (37 ans). Roy Tarpley est alors banni pour usage de cocaïne.
 
Tout est à refaire et Dallas connaîtra alors une traversée du désert avant de renaître autour de Dirk Nowitzki.