27 Mai 2009 : NBA Playoffs 2009 - Finale de Conférence Est - Cleveland Cavaliers - Orlando Magic - Game 4

3-1. La phrase qu'on pourrait encore et encore ressortir : "sans ce shoot de folie, les Cavs seraient en vacances avec un bon sweep dans les valises". Mais ils respirent encore, même si c'est vrai, ils ont un bon pied en vacances.

On ne pensait pas à vrai dire que le Magic dominerait à ce point les Cavs. Car hier soir, si le score et la prolongation reflète un match serré, on a eu l'impression de voir une équipe qui ne pouvait que gagner sur le parquet et une autre qui paraissait trop fébrile pour s'imposer...


Dwight Howar au dessus des deux All Stars de Cleveland, LeBron James et Mo Willams, loin d'être à la hauteur de leur standing dans ces finales de conférence

Pourtant la première mi-temps fut toute bleu marine et rouge. Mo Williams et LeBron James cumulèrent quinze points dans le premier quart temps et les Cavs prirent le dessus (25-21). Le second quart temps reprit le même chemin avec cette fois Delonte West à la baguette. L'avance des hommes de Mike Brown à la pause n'était pas dérisoire (58-50).

Mais c'est comme si Rafer Alston balaya d'une facilité incroyable ces vingt quatre minutes de bon basket de la part de Cleveland. En deux minutes, il ramena sa franchise à un point (58-57) avant de la maintenir de nouveau dans la partie (63-60) grâce à un énième trois points. Si, grâce aux flèches de Turkoglu, Pietrus et Alston, Orlando collait aux basques des Cavs, la grosse défense de Ben Wallace sur Dwight Howard (seulement 4 points en seconde période) empêchait le Magic de définitivement s'envoler. Alston conclu le quart temps par un layup mais Cleveland était toujours devant (79-78).


Skip to My Lou a renversé le court de la rencontre entre le troisième et le quatrième quart temps

Pas pour longtemps... Dans un climat de folie le Magic fut euphorique. Pietrus eu son quart d'heure de gloire. Chien de garde attitré de LeBron, il fut aussi l'un des grands artisans de la prise de pouvoir d'Orlando au tableau d'affichage. Il planta une nouveau 'triple' (81-79 pour Orlando) et Rafer Skip to My Lou Alston prit le relai. Un lay-up, un trois points en première intention, un shoot mi-distance et à neuf minutes de la fin, la partie commençait a réellement tourner en la faveur des floridiens (88-83). D'autant plus qu'une minute plus tard, Courtney Lee plein de sang froid rentra un autre three pointer donnant huit points d'avance à Orlando (91-83). Mais le Cav n'abdiqua pas. LeBron ne trembla pas sur la ligne et Delonte West fut une nouvelle fois son seul coéquipier à ne pas sombrer dans les moments importants. Varejao, très précieux en défenseur sur Howard apporta son grain de sel en attaque. Un panier plus la faute et à l'entrée du money time, le suspens restait entier (96-93 pour Orlando).


Mickael Pietrus tout autant décisif en défense sur LeBron qu'en attaque grâce à son adresse extérieure

Perdant toute forme d'adresse en attaque, Orlando laissa Cleveland reprendre enfin l'avantage (98-97) sur un lancer de James. Mais Rashard Lewis, le seul à encore trouver le cercle dans le money time, converti un shoot à trois points à quatre secondes de la fin. Inutile de dire que LBJ prit la gonfle pour la dernière possession. L'Elu chercha la prolongation en pénétrant. La réglementation de la NBA sur les superstars lui permit d'aller sur la ligne des lancers francs, bien que la "faute" de Mike Pietrus à son égard fut inexistante. Son second lancer ricocha sur le cercle mais rentra bel et bien. 100 partout, prolongation.

Alors qu'Howard avait été éteint en seconde période, il se réveilla à l'entame de la prolongation, étant par deux fois oublié au milieu de la peinture. Pietrus répondu à LeBron derrière l'arc et ça sentait enfin bon pour Orlando (111-105 à deux minutes de la fin). Mais les arbitres relancèrent la partie en envoyant LBJ de nouveau sur la ligne de réparation,  malgré le fait que le contre de Dwight Howard fut d'une propreté parfaite de  (111-109 à trente neuf secondes de la fin). Au jeu des fautes, Orlando prit le large (115-111) mais James rentra un trois points impossible dont lui seul à le secret (115-114 à quatre secondes de la fin). Malheureusement pour Cleveland, sans temps mort restant, James, lessivé après cinquante minutes de jeu - il a cumulé lors de l'OT une passe en touche, une balle perdue dans la raquette qui entraîna la sixième faute d'un Varejao et un air ball magistral à trois points -, échoua au buzzer sur un tir prit au milieu de terrain.

Mathématiquement, on retiendra que depuis 1947, seul huit franchises sur cent quatre vingt dix (4.4%) ont réussi à remporter la série après avoir été mené 3-1. "On en sent presque le goût", avouait après coups Rafer Alston, "nous avons plus qu'un match à gagner mais il ne va pas être facile".

Pour autant Orlando n'est pas en finale avant l'heure. Cette nuit, Dwight Howard a réalisé sa sixième faute technique des playoffs. En cas de septième T2, Supeman serait automatiquement suspendu un match. Imaginez que Cleveland remporte le Game 5 et que durant de celui-ci D-12 commette cette septième faute technique. Les Cavs auraient alors de larges chances de s'imposer à Orlando lors du Game 6 ce qui les placeraient alors comme favori, chez eux, pour le Game 7.

Les stats :

LeBron James : 44 points à 13/29, 12 rebonds, 7 passes, 8 TO et 5 fautes en 49 minutes
Dwight Howard : 27 points à 10/16, 14 rebonds, 4 contres, 3 contres et 5 fautes en 49 min
Rafer Alston : 26 points à 10/17 (6/12 à trois points) et 4 passes en 37 minutes
Mickael Pietrus : 17 points à 5/13 (5/11 à trois points), 3 rebonds et 2 passes en 40 min
17 trois points marqués (record de la franchise en playoffs battu) sur 38 tentatives (44.7%)

Rédigé par Mickey