25 Mai 2009 : Un point sur les finales de conf' NBA après trois matchs : Les Cavs mal en point


Contrairement aux Nuggets du 'Birdman', le Magic de Dwight Howard a réussi à préserver la victoire gagnée à l'extérieur dans son premier match à domicile

Et si Cleveland chavirait?

Et s'il ne l'avait pas mis, il y aurait 3-0. Ca aurait été lourd, très lourd, sans doute trop.

Cleveland, qui faisait jusque là un parcours sans faute dans ses playoffs est tombé sur une équipe d'Orlando surprenante de sang froid, capable de trouver de multiples solutions malgré les vas et viens de son big men Dwight Howard entre le banc et le parquet. Car cette nuit encore, gêné par les fautes, D-12 a passé vingt minutes sur ce même banc, laissant le polak Marcin Gortat 24 minutes sur les lattes de l'Amway Arena, et cela lors d'une finale de conférence (sic). Et pourtant Orlando a maîtrisé son sujet comme si c'était devenu eux, les favoris de la série. Mo' Williams, Delonte West, Sacha Pavlovic ou Zydrunas Ilgauskas ont semblé à côté de leurs pompes alors, comme au bon vieux temps, LeBoring (le surnom que lui donne ses détracteurs) a forcé (11/28 dont 1/8 à trois points) et fini par chavirer mentalement - cinq lancers manqués lors du dernier quart temps où Orlando s'est définitivement échappé. Une score de 99-89 pas forcément révélateur de la main mise d'Orlando sur la rencontre.

C'est là qu'on se dit que le mental du Magic semble désormais supérieur à celui que l'on qualifiait de winner absolu à Cleveland jusqu'alors. Lors des deux matchs à Cleveland, les Cavs ont mené avant de se faire rejoindre au score par une team dont les dangers ne viennent pas que de leur centre - "seulement" 21.3 points à 61.1%, 13.3 rebonds, 0.67 contre et 5.3 fautes pou Howard - mais de toute une ribambelle d'extérieurs - 16.3 points, 8.3 passes et 6 rebond le Michael Jordan turc Hedo Turkoglu, 13 points à 54.2% et 3 rebonds en 24 minutes pour Mike Pietrus et 20 points à 55.6% et 4.7 rebonds pour le All Star Rashard Lewis - capable tout autant les uns que les autres de renverser la tendance, comme en témoigne le trois points décisif de Lewis lors du Game 1 ou le tear drop de Hedo qui aurait dû être l'ultime de la rencontre.

Alors non Cleveland n'est pas mort. La confiance n'est sans doute pas aussi présente qu'avant d'entamer la série. Mais désormais menés, on pourra ainsi voir la capacité de réaction des Cavs, derrière pour la première fois dans ces playoffs. A l'extérieur et s'ils ne débutent pas bien demain soir, l'euphorie naissante du côté de la Floride les emportera. A 3-1 se sera alors très compliqué. Rappelons nous tout de même, qu'il y a deux ans, les Cavs étaient menés 2-0 par Detroit avant d'empocher la série par quatre manches à deux. Ne les enterrons pas de si tôt...

Kobe ne flanche pas, lui

Ou il ne flanche plus. Après ses finals un peu décevantes l'an passé, Mamba a voulu clarifier les choses à Denver. Après un deuxième tour prolongé par des Rockets sur-motivés à domicile et une entame de Finale de Conférence difficile au Staple Center, Kobe a laissé le jeu venir à lui et a fait les choses en grand. Pendant que Carmelo Anthony "fermait enfin sa gueule" dans les moments chauds - trois points seulement dans la deuxième période du Game 3 - le numéro 24 a planté 25 points en seconde période. Dominateurs pendant trois quart temps, les Lakers ont donc laissé passer l'orage et récupérer l'avantage du terrain à la faveur d'une ultime période parfaite en tout point (32-18). Car si Kobe est irréprochable (37.7 points à 48.6%, 5.7 rebonds et 4 passes en 41 minutes) durant ces finales de conférence, ce n'est pas vraiment le cas des Lakers.

Bousculés lors des deux premiers games et pendant une grosse partie du Game 3, Los Angeles s'en est pour le moment sorti avec une réussite en leur faveur. La faute à l'inexpérience des Nuggets ou à l'expérience des angelinos glanées l'an passé? Un peu des deux sans doute. Dans tous les cas la partie n'est pas gagné pour les hommes de 'Zen Master' qui n'ont pas forcément rassuré leurs nombreux fans depuis le deuxième tour. Cette nuit sera l'occasion pour eux de taper du poing sur la table et mettre un pied et demi en finale.  

Rédigé par Mickey