24 Août 2008 : Une finale monstrueuse pour replacer les Etats Unis au sommet

Dans un match qui restera gravé dans les mémoires, les Etats-Unis se sont imposés face à une équipe d'Espagne plus brillante que jamais.


Les Etats-Unis peuvent souffler, ils sont de nouveaux champions Olympiques, huit ans après.

Vaincus samedi dernier 119-82 par ces mêmes Etats Unis, les espoirs de titre des champions du monde Espagnols avaient largement fondu. Mais en finale, tous les compteurs sont remis à zéro. Privé du meneur des Raptors Jose Calderon, c'est le très jeune (17 ans) Ricky Rubio qui hérita de la place de titulaire à la mène. Face à Jason Kidd, le meneur de Joventud Badalone s'en est plus que bien sorti. Et c'est toute la seleccion qui a fait douté des américains arrogants dans le doute (un exemple criant, la main de Dwight Howard dans la figure de Gasol après que ce dernier lui est inscrit un panier dessus). Mais plus faciles, car ultra dominateurs physiquement et porté par un Dwyane Wade sur un autre monde (27 points à 9/12 et 4 interceptions au final) les Etats-uniens prirent les devants à la dixième (38-31). Un écart qui ne s'amplifia pas dans un second quart temps (69-61 pour le Team USA à la pause) aussi spectaculaire que le premier. Un match composé de deux équipes à l'adresse impressionnante, d'un rythme insoutenable et d'actions époustouflantes comme les cross du jeune Rubio (6 points, 6 rebonds, 3 passes et 3 interceptions en 29 minutes).


L'Espagne de Rudy Fernandez est passée à deux doigts de conserver son titre de meilleure sélection du monde.

Contrairement à ce qu'on pouvait s'attendre, ce rythme effréné ne disparu pas après le retour des vestiaires. Au contraire, grâce au culot de l'excellent Rudy Fernandez et les tirs drops efficaces de Juan Carlos Navarro retrouvé après un tournoi Olympique très discret, les Espagnols se rapprochèrent ( -4 à plusieurs reprises). Mais la domination physique des Etats-Unis (un nombre incalculable de paniers plus la faute), une adresse extérieure rarissime chez ces derniers (13/28 derrière l'arc), leur permirent de garder le contrôle de la partie. A dix minutes du buzzer final, les hommes de "coach K" possédaient une légère marge d'avance (91-82). Ce scénario continua lors de l'ultime quart temps, les deux sélections de répondant coup sur coup, faisant lever les bancs et tourner les serviettes à la Patric Sébastien. On assista alors à l'action de ces JO, si ce n'est plus. Rudy Fernandez, en mode "on fire" (22 points à 7/13 en 18 minutes), déborda un Dwight Howard dépassé par l'évènement, pour aller lui claquer un dunk magistral sur tête, accompagné de la faute en prime.

Mais le tournant de la rencontre se déroula à trois minutes de la fin du temps réglementaire. Le capitaine Carlos Jimenez (12 points à 3/4 et 5 rebonds en 24 minutes), jusque là à 100%, hérita d'un ballon alors qu'il se trouvait seul derrière l'arc. Sa tentative ricocha sur le cercle et l'action suivante Kobe, lui maladroit jusque là, inscrivit un trois points avec en complément le lancer franc qui alla avec. Fernandez eut le mérite de répondre mais D-Wade fit de même quelques secondes derrière. L'ailier Espagnol dû même sortir après sa cinquième faute. S'en était cuit des espoirs de victoire pour les hommes d'Aïto, et les Américains purent afficher un large sourire tout en haut du podium Olympique.

Assurément l'un des plus beaux matchs internationaux (même tout court) de l'histoire du basket, qui a permit aux Etats Unis de retrouver leur rang. Une première place qu'il risque de clamer haute et forte...