24 Novembre 2009 : Affaire Henry : la polémique sévit encore

Cela ne se calme pas. La polémique qui entoure la qualification de l’équipe de France pour la Coupe du Monde 2010 ne désenfle pas, et Thierry Henry est toujours sous le feu des projecteurs, près d’une semaine après sa fameuse main. Il s’est défendu hier, en livrant sa première interview depuis l’affaire. Il a remis ça dans la soirée avec son ancien coéquipier Bixente Lizarazu sur RTL. Ce dernier était l’un des plus virulents à l’encontre d’Henry, rappelant sans cesse sa tricherie. Le capitaine des Bleus l’a du coup joint pour lui faire part de sa version.

« La première main franchement, c’est comme un réveil, c’est-à-dire que la balle me tape dessus. Là je la vois, et après j’ai le mauvais réflexe de la retoucher et de centrer pour William », explique Henry. « La première main, je ne sais même pas qu’elle me touche. C’est après que, quand je la vois, j’ai un mauvais réflexe, sur la deuxième.(...) Liza, je peux te le jurer », conclut-il. Au-delà du geste en lui-même, le Barcelonais a réitéré ses attaques à l’encontre d’une Fédération française trop laxiste et pas assez protectrice.

Noël Le Graet, vice président de la FFF, lui répond ce matin dans les colonnes du Parisien. « La Fédération est peut-être visée, mais Thierry Henry a tort de penser cela. Demandez-le lui et il vous dira que je l’ai appelé, vendredi, dès mon arrivée à la Martinique. Je l’ai eu pendant au moins une demi-heure au téléphone en lui confirmant que la Fédération et moi-même avions la plus haute estime envers lui. (…) Thierry n’est pas un tricheur et je pense l’avoir dit dès le premier jour », affirme-t-il. Peut-être le capitaine français espérait-il un soutien plus conséquent dans les médias....

Et qu’en dit notre cher Raymond Domenech ? Habitué à prendre le contre-pied, le sélectionneur a témoigné lui aussi son soutien à Henry hier soir sur les ondes de France Bleu. Et préfère mettre l’accent sur l’arbitrage. « Le vrai débat, c’est l’arbitrage. (…) Qui parle du penalty de la triche qui a été sifflé contre nous en Serbie (1-1) et qui nous a obligés à jouer à dix presque tout le match ? Sans cela, c’est la Serbie qui aurait ét » barragiste et il n’y aurait pas eu de polémique contre l’Irlande », a lâché Domenech, qui, lui joue parfaitement son rôle de bouclier.

Des principaux concernés aux politiques en passant par les people, « la main d’Henry » n’en finit plus de faire parler. Jusqu’à quand ?

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