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Après l’incroyable rebondissement intervenu juste avant le transfert de Lilian Thuram au PSG, le Barça a reconnu qu’il était au courant de la malformation cardiaque détectée lors de la visite médicale. Pas la Juve.

Interrogé par l’Équipe, le docteur Ricard Serra-Drima, cardiologue affilié au club catalan, revient sur la visite médicale passée par le français avant son arrivée en 2006 et déclare « nous lui avions déjà détecté une hypertrophie cardiaque, mais il n’y avait rien d’anormal ». Le médecin précise que le Barça vérifie la santé cardiaque « de tous les sportifs du club, des benjamins jusqu’aux professionnels », et que le problème détecté lors de l’examen du français « n’était pas dangereux du tout pour un sportif. Thuram a passé tous les examens normalement ». Le docteur Serra-Drima confie ensuite sa “surprise” devant la décision prise par le PSG mais avertit que « en médecine il faut être prudent, surtout que le joueur est désormais plus âgé de deux ans ».

Les médecins de la Juventus et Monaco surpris

Le médecin de la Juventus Riccardo Agricola s’est montré plus ferme sur le cas Thuram, 36 ans et pensionnaire de la Vecchia Signora entre 2001 et 2006 : « Pour nous il a toujours été apte à jouer. Peut-être que son anomalie est sortie par la suite ». Même son de cloche chez Guy Trifilio, docteur de Monaco lors de l’étape du joueur (1990-1996), qui qualifie cette découverte de « surprenante ». Jean Marcel Ferret, médecin de l’équipe de France, a précisé sur RMC que « tous les examens effectués jusqu’à présent étaient dans les limites de la normale, dans une certaine fourchette. Là, apparemment, Lilian Thuram a dû sortir de cette fourchette ». “L’affaire Thuram” n’en finit plus de provoquer les réactions. Depuis Vienne, le président de l’UEFA Michel Platini a lui aussi affiché son étonnement : « Il me semble surprenant et grave que tout cela soit découvert après 20 ans de carrière. Je ne suis pas médecin, mais je ne peux pas comprendre que ses anciens clubs ne l’aient pas averti de ce danger ».

Un mois pour décider

À en croire les déclarations des anciens médecins de club du joueur, l’anomalie cardiaque détectée se serait donc formée lors des années turinoises de Lilian Thuram, entre 2001 et 2006. Aujourd’hui, le PSG se donne un mois pour prendre une décision. Contacté par Le Parisien, le professeur Éric Rolland, directeur médical du club de la capitale, explique vouloir d’abord « soutenir le joueur » avant de privilégier l’enquête génétique, qui consiste à « rechercher le gène porteur de la maladie chez la mère de Lilian et chercher ensuite si le joueur a un gène similaire. Si c’est le cas, cela signifie qu’il est malade et qu’il devra arrêter le haut niveau ».

Un événement qui mettrait un terme à la carrière du recordman de sélections en équipe de France (142) et placerait une nouvelle fois le PSG dans l’embarras et dans l’obligation de recruter un défenseur central d’envergure. La décision finale sera normalement rendue le 30 juillet prochain.

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