7 Mars 2012 : APOEL Nicosie - OL : les notes du match

Dans son antre, l’APOEL Nicosie ne tarde pas à faire la différence. Décidés à mettre à mal l’Olympique Lyonnais, les Chypriotes ouvrent rapidement le score, sur un centre à ras de terre repris parfaitement au second poteau par Manduca (9e). L’avantage acquis par les Rhodaniens au match aller est réduit à néant, et Ederson (11e) tente de répondre du tac-o-tac mais son retourné passe assez loin du cadre. Bastos (20e), sur un coup franc longue distance, tente ensuite sa chance, mais son ballon est sans danger pour le gardien de but adverse. L’OL s’en remet aux coups de pied arrêtés, et un coup franc excentré bien frappé par Ederson (24e) oblige le portier chypriote à dégager le cuir en corner. L’APOEL se montre aussi dangereux, et Charalambides (28e) tire en angle fermé, trouvant le petit filet de Lloris. La partie s’emballe, et Lisandro décoche un bon centre pour Bastos (30e), qui ne trouve pas le cadre. Ederson (38e), décidément très en vue, se retrouve à nouveau en action sur un centre de Bastos, mais il ne parvient toujours pas à cadrer sa tête. Mais Nicosie ne s’en laisse pas compter, et Solari (41e), oblige Lloris à une belle parade.

1-0 à la pause, le club septuple champion de France a perdu son avantage acquis à l’aller et doit se reprendre pour ne pas aller au devant d’une immense déconvenue. Au retour des vestiaires, l’OL est toujours en difficulté, et Cissokho (56e) dévie bien malencontreusement le ballon sur sa propre barre transversale, d’une tête sur un coup franc de l’APOEL. Les Chypriotes dominent les débats dans cette deuxième mi-temps, face à des Lyonnais qui jouent de plus en plus bas et, sur une bonne percée de Charalambides, il s’en faut de peu pour que Solari (70e) ne parvienne à tromper la vigilance de Lloris. L’OL se rebiffe, et Lisandro (72e) contraint le gardien adverse à dévier sa tête en corner. Les deux équipes sont sur un fil et, sur une glissade de Lloris sur un dégagement, un Ailton (89e) trop gourmand tire de loin et permet au dernier rempart lyonnais de s’emparer le ballon tranquillement. Une dernière occasion, qui envoie les 22 acteurs en prolongation.

Et ce sont les Gones qui se créent la première situation chaude, un coup franc rhodanien étant dévié proche de ses propres filets par Paulo Jorge (94e). Källström tape ensuite un coup franc, que Koné (103e) reprend bien de la tête, dans les bras du gardien. Et c’est Gomis (105e) qui s’offre la dernière occasion de la première mi-temps des prolongations, d’un tir de loin bien capté par le portier. Les Rhodaniens sont clairement un ton au-dessus dans cette prolongation, que Nicosie a bien du mal à assumer d’un point de vue physique, comme le prouve l’exclusion de Manduca. Seul hic, l’OL ne parvient pas à traduire cette supériorité au tableau d’affichage. Et cela va se payer cash aux tirs au but, Lacazette et Bastos ratant leurs tentatives, et envoyant l’APOEL Nicosie en quarts de finale. Une page se tourne à Lyon.

L’homme du match : Chiotis (7) : il n’a pour ainsi dire rien eu à faire en première période si ce n’est repousser un coup franc dangereux d’Ederson (25e). Pour le reste, il a été irréprochable dans ses interventions (20e, 24e, 33e, 71e) et a souvent soulagé sa défense sur les ballons hauts. Ses deux arrêts lors de la séance de tirs aux buts envoient son équipe en quarts de finale de la C1.

APOEL Nicosie :

Chiotis (7) : voir ci-dessus.

Boaventura (7) : il a réalisé un match énorme de générosité dans son couloir gauche en éteignant littéralement Jimmy Briand qui n’a pas existé. Quelques bons jaillissements pour couper les trajectoires lyonnaises, des montées intéressantes et surtout des duels gagnés à la pelle. Averti pour une faute sur Lacazette (101e).

M.Oliveira (6) : un match serein dans l’axe au soutien de l’inusable Paulo Jorge. À l’instar de son partenaire en défense centrale, il n’a pas eu grand chose à faire en première mi-temps et s’est montré solide sur les offensives lyonnaises où il n’a jamais été pris à défaut.

Paulo Jorge (7) : il n’a quasiment rien eu à faire en première mi-temps face à des attaquants lyonnais inexistants. Plus actif en seconde période, il a fait montre de toute son expérience en étant rarement mis en difficulté. Souverain de la tête, solide au duel, il a été omniprésent et explique presque à lui seul la rareté des occasions lyonnaises.

Poursaitidis (4,5) : beaucoup moins en vue que son pendant côté gauche, il a tout de même tenté quelques montées sans parvenir à faire la différence. Il a plutôt bien tenu son couloir face à un Michel Bastos en demi-teinte.

Helder Sousa (6) : élément indispensable du milieu de terrain chypriote, il a joué un cran plus bas que lors du match aller mais son rendement ne s’en est pas ressenti. Récupérateur infatigable, il est aussi le premier relanceur de son équipe et a fait parler son savoir-faire dans les transmissions. Aurait pu être averti dès la 18e minute pour une faute grossière sur Gonalons. Remplacé par Alexandrou (94e).

Nuno Morais (5) : moins en vue que son partenaire du milieu, il a tout de même été précieux à la récupération et a tenté d’apporter le surnombre sur les incursions de ses coéquipiers dans le camp lyonnais.

Manduca (7,5) : il est à la conclusion de la première action chypriote pour reprendre sans contrôle un centre de Charalambides au second poteau et ouvrir le score (9e). À l’initiative de la plupart des actions de son équipe, il a été un véritable détonateur et a souvent semé le trouble dans la défense lyonnaise. Impeccable dans ses relances, il a démontré par l’exemple pourquoi il avait tant manqué à son équipe lors du match aller. Expulsé après avoir reçu un second avertissement (115e).

Charalambides (7,5) : son nom signifie "celui qui apporte la lumière" et il n’a jamais aussi bien porté son nom que ce soir. Infatigable travailleur, il s’est baladé sur tout le front de l’attaque pour mettre à mal les défenseurs lyonnais. C’est lui qui fait la différence sur l’action du but en proposant ce centre parfait à destination de Manduca (9e). Par la suite, une activité incessante sur son côté droit où il a fait des misères à Aly Cissokho, omniprésent, il n’a quasiment jamais perdu le ballon. Remplacé par Marcinho sous les acclamations du public (76e).

Ailton (6,5) : il revenait tout juste de blessure lors du match aller et ce soir, on a vu la différence. Aligné à la pointe de l’attaque chypriote aux côtés de Solari, son entente avec l’Argentin a été très bonne. Il s’est baladé sur tout le front de l’attaque avec des prises de balle toujours intéressantes, une belle qualité technique et surtout un excellent pressing pour gêner la relance lyonnaise. Averti pour simulation en tentant d’obtenir un pénalty (88e).

Solari (5,5) : habitué à un rôle de doublure d’Ailton, il était cette fois aligné d’entrée aux côté du Brésilien. Doté d’un bon jeu dos au but, il a tenté quelques décrochages pour apporter des solutions, avec plus ou moins de succès. Souvent signalé en position de hors-jeu, il a moins brillé que son partenaire en attaque. Averti à la suite d’une action confuse dans la surface lyonnaise (52e), il est remplacé par Trickovski (73e).

Olympique Lyonnais :

Lloris (4) : souvent bluffant, le portier a cette fois été plutôt transparent dans ce match. Beaucoup de glissades dans ses relances, qui lui ont valu du déchet, et aucun tir au but arrêté, se faisant régulièrement prendre à contre-pied.

Réveillère (6) : bon match du latéral. Le joueur est monté en puissance tout au long du match, maîtrisant de mieux en mieux son couloir au fil des minutes, et prenant ses responsabilités offensivement, notamment dans les prolongations, où l’arrière droit a multiplié les actions positives.

Koné (3,5) : performance contrastée du Burkinabé. S’il a parfois été à créditer de bonnes interventions, le défenseur central a souvent été dépassé, multipliant les approximations et les bourdes.

Cris (4,5) : le policier n’est toujours pas exceptionnel, mais a tout de même eu le mérite de ne pas trop se trouer. Dans un match compliqué pour l’OL, le Brésilien a fait parler son expérience pour bloquer certaines occasions adverses.

Cissokho (6) : souvent critiqué, rarement encensé, le défenseur est pourtant à créditer d’une année 2012 plutôt convaincante. Et dans ce match, le latéral n’a eu de cesse de prendre son couloir, tentant un nombre incalculable de centres et apportant énormément de solutions. Mis en difficulté défensivement par Charalambides, il a parfaitement tenu son rang une fois celui-ci sorti, se montrant serein devant son remplaçant.

Gonalons (3,5) : moins bien depuis quelques semaines, le joueur n’a pas été à la hauteur de ses prestations du début de saison. Des remontées de balle imprécises et du déchet, il n’a pas su canaliser le jeu de son équipe. Beaucoup de fautes grossières aussi, qui ternissent clairement son match.

Källström (6) : une fois encore, le Suédois a tenu son rang. Sans être transcendant, le joueur a fait parler sa patte gauche, pour adresser de bonnes transversales. Ses coups de pied arrêtés ont été dangereux, trouvant souvent ses coéquipiers. Beaucoup d’abattage aussi à la récupération, lui qui s’est battu tout au long du match. Bref, dans une soirée compliquée pour l’OL, lui n’a pas déçu.

Bastos (3,5) : décidément, le Brésilien reste une énigme. Capable parfois de fulgurances, le Brésilien ne parvient pas à trouver de la régularité cette saison. Et le joueur a une nouvelle fois déçu, continuant dans sa mauvaise passe actuelle, ne faisant que rarement la différence et donnant quelques centres ou autres coups de pieds arrêtés rarement précis.

Ederson (4,5) : de l’activité, pas vraiment de réussite : voilà comment résumer la performance du Brésilien. Un peu comme à l’aller, le meneur de jeu a eu du déchet, mais a eu le mérite de se montrer disponible, et d’être à l’origine de bonnes actions lyonnaises, notamment en première mi-temps. Remplacé par Gomis (72e) qui a fait une bonne entrée, se montrant disponible et marquant son tir au but.

Briand (3) : l’ailier lyonnais a connu un match des plus compliqués, c’est le moins que l’on puisse dire. Multipliant les contrôles approximatifs, le joueur a perdu de nombreux ballons. Un déchet énorme, et aucune véritable action d’éclat à se mettre sous la dent. Remplacé par Lacazette (100e) qui rate malheureusement son tir au but.

Lisandro (4) : match difficile pour le taulier de l’OL. Peu de ballons à se mettre sous la dent pour lui, qui a dû dézoner un peu partout sur le terrain pour toucher le cuir, ne le recevant que très rarement dans une position idéale pour marquer.