7 Septembre 2009 : Argentine : Maradona, intouchable... mais en grand danger

L’effervescence autour de la nomination de Diego Maradona, à la tête de la sélection argentine, est sur le point de se transformer en inquiétude. Malgré le charisme du Pibe de Oro, et une confiance aveugle de la part des médias, la Fédération Argentine n’est plus adepte du coaching de l’ancienne gloire albiceleste. La récente défaite contre le Brésil (1-3), sur les terres de feu où Leo Messi a vu le jour, a fait très mal au peuple. Mais avant tout, ce revers porte un coup peut-être fatal à la qualification des géants sud-américains pour le Mondial 2010.

« Ça fait toujours mal de perdre contre le Brésil, d’autant qu’on pensait pouvoir gagner et se rapprocher de la qualification pour le Mondial. Mais je ne suis pas amer, ni énervé », a commenté Maradona après cette claque. En bon homme du peuple, l’ancien numéro 10 tend donc l’autre joue. Il est vrai que l’excès de confiance n’est plus permis. L’Argentine compte seulement deux points d’avance sur les cinquième et sixième du classement. Rappelons que seuls les quatre premiers de la zone AmSud accèdent directement à la phase finale. Pas de doute, l’Albiceleste est sous pression. « Mes joueurs ont fait ce qu’ils ont pu. Nous allons voir si on arrive à gagner trois points au Paraguay jeudi. Ce sera encore plus dur que prévu après cette défaite », prévient le dernier champion du monde argentin.

La presse argentine avait épargné Maradona, et descendu les joueurs qui avaient donné le match. C’est donc « Messi et sa bande » qui n’ont plus le droit à l’erreur, vu que la légende vivante semble bénéficier d’un passe-droit. Mais pour combien de temps encore, et combien d’échecs ? Depuis son arrivée, l’équipe a gagné six matchs, mais en a perdu trois. Soit un bilan honnête, mais pas assez bon pour le prestige argentin. Victoire impérative pour l’Argentine, face au Paraguay, troisième de la poule, qui pointe cinq longueurs devant. Une sixième défaite offrirait à la Colombie et l’Equateur la chance de passer devant. Autrement dit, une catastrophe.