15 Février 2009 : Arsenal : Nasri dans le collimateur de la presse anglaise

La presse française sait se montrer chauvine. Et protéger un compatriote évoluant à l’étranger dont les performances font débat. Par exemple, alors que la première sortie de Faubert sous le maillot du Real Madrid avait été descendue en flèche par les médias ibériques, les quotidiens sportifs hexagonaux faisaient état de la bonne entrée en matière du Français. Qui croire alors ? Pour Samir Nasri, le problème est sensiblement le même. Sur courant alternatif pour ses compatriotes, il est nettement plus critiqué par les observateurs d’outre-Manche.

Pas assez décisif, il porte sur ses épaules la comparaison incessante avec Robert Pirès, le Frenchy qui évoluait auparavant au poste de milieu gauche. L’ancien Marseillais peut néanmoins compter sur le soutien de son entraîneur Arsène Wenger, souvent prompt à défendre son effectif. « Il va nous apporter plus dans l’avenir, même si j’estime qu’il a été très performant jusqu’à maintenant », a affirmé le coach en conférence de presse. « Il a un avenir brillant avec Arsenal. Il peut marquer, dribbler. Les joueurs créatifs sont essentiels dans notre manière de jouer. Nous voulons garder le ballon et le faire circuler rapidement. Nous avons donc besoin de joueurs de ce type parce qu’aujourd’hui, nous nous retrouvons face à des équipes qui évoluent à dix derrière. »

Acheté pour 16 M€ l’été dernier, Nasri a inscrit jusqu’à présent 5 buts en Premier League et n’est plus qu’à une unité de son record avec Marseille. Son rendement offensif est donc loin d’être honteux. Mais, dans une équipe en manque de leader offensif, tout le monde attend beaucoup plus de l’international français. À commencer par la toujours virulente presse britannique...