20 Octobre 2009 : Arsenal : quand Wenger se loupe sur le marché des transferts

Un oeil expert, une confiance très vite accordée et des conditions optimales pour s’épanouir, Arsène Wenger dispose des meilleurs arguments pour dénicher les futures pépites du football mondial. Cesc Fabregas, Nicolas Anelka, Patrick Vieira pour ne citer qu’eux, se sont ainsi transformés en joueurs de classe mondiale après être passés par les mains expertes du technicien alsacien. Des réussites incontestables que tout le monde s’est empressé de saluer. Pourtant, Arsène Wenger traîne quelques coups particulièrement mal joués.

S’il est évidemment difficile de toucher juste à chaque fois, l’entraîneur, qui fêtera ses 60 ans jeudi, a même parfois réussi à s’attirer les foudres de joueurs au potentiel énorme. On pense notamment à Lassana Diarra, que Wenger a recruté à Chelsea pour l’installer... sur son banc de touche. Vu la dimension prise par le milieu de terrain aujourd’hui, le manager des Gunners ne s’est pas montré inspiré. Diarra avait pourtant dévoilé tout son potentiel au sein d’un membre du Big Four. Wenger a maintes fois démontré que son oeil expert lui permettait de dénicher les meilleurs jeunes à travers l’Europe, ceux que personne ne connait encore. Et alors que les louanges pleuvent régulièrement sur lui, certaines promesses dénichées par Wenger sont loin du rêve vécu par Fabregas et consort.

Le Nigérian Eric Obinna pensait-il à un avenir radieux avec Arsenal ? Probablement, lorsqu’il est recruté en provenance du Brésil en janvier 99 par les Gunners, à l’âge de 19 ans. Malheureusement, il ne jouera aucune rencontre à Highbury et ne connaîtra pas une carrière à la hauteur de cette destination prestigieuse : Red Star, Rouen, Kaiserslautern ou encore un club japonais, le Daejon Citizen. Qu’il se rassure, Obinna, qui possède également la nationalité française, n’est pas le seul à n’avoir pas su percer sous la houlette de Wenger. Qui se souvient de la recrue danoise Sebastian Svard ? Il n’a pas marqué l’entraîneur français en tout cas, qui a eu maintes fois l’occasion de le lancer. Svard a atterri à Arsenal à 17 ans en provenance de Copenhague. Défenseur central, il va passer trois ans avec les Gunners sans jamais parvenir à percer au sein de l’équipe professionnel. Prêté à de multiples reprises, il sera finalement cédé au Borussia Monchengladbach en 2006. Aujourd’hui, il évolue toujours en Allemagne au Hansa Rostock...

Des situations qui rappellent celles vécues dernièrement par Amaury Bischoff, parti trouver du temps de jeu à l’Academica Coimbra ou il y a plus longtemps par Jérémie Aliadière, qui a su trouver refuge à Middlesbrough. Tous ces jeunes joueurs, Arsène Wenger était parti les dénicher très tôt, avec l’espoir de tenir là des futurs titulaires indiscutables. Sans succès. Alors, quel destin attend Francis Coquelin, 18 ans, recruté à Laval à l’été 2008, ou encore Havard Nordtveit, défenseur central norvégien de 19 ans acheté à Haugesund en 2007 et déjà prêté à trois reprises ? Même avec Arsène Wenger comme mentor, rien ne leur prédit un avenir sous le feu des projecteurs.