11 Avril 2009 : Arsenal : Wenger fait son mea culpa

Quand il sera retraité, Arsène Wenger pourra conter de nombreuses histoires à son entourage. Des success-stories comme ses échecs les plus marquants. La saison dernière fait partie à coup sûr de la deuxième catégorie. L’an dernier, Arsenal a tout écrasé sur son passage lors d’une phase aller étincelante. Le départ de Thierry Henry ne se ressentait pas, Fabregas avait repris les clés du jeu et les Gunners déployaient le plus beau jeu d’Europe. Mais tout s’est arrêté trop tôt, Arsenal a bloqué dans le money time, laissant le titre lui échapper. Un souvenir douloureux qui explique bien des choses selon le technicien alsacien.

Pour la première fois depuis longtemps, ce dernier s’est confié au centre d’entraînement de son équipe, revenant sur les critiques qu’il a subies et sur les erreurs qu’il a lui-même commises. « Pas tellement dans mes choix d’équipe », commence-t-il, relayé par L’Équipe . « Cela fait trente-cinq ans que je fais des équipes et même si je ne suis pas invulnérable, je sais quand même ce que je fais. Mais je me suis trompé en sous-estimant peut-être les effets néfastes de la saison passée. » Les critiques sont tombées suite à ce début de saison loupée d’Arsenal, qui a vu sa place dans le Big Four menacée par Aston Villa. Notamment sur la frilosité de Wenger sur le marché des transferts. « Les gens m’ont reproché de ne pas avoir acheté Barry ou Xabi Alonso. Mais je suis prisonnier de ma politique. Acheter Barry ou Alonso, c’est tuer Song, Diaby et Denilson », réplique-t-il aujourd’hui.

« Je crois avoir été costaud parce que j’ai continué à croire en cette équipe quand personne ne croyait en elle. Et je suis resté fidèle à ma politique quand tout le monde me disait que j’allais droit dans le mur », poursuit-il. Une tactique payante puisqu’Arsenal a repris aujourd’hui du poil de la bête et se trouve en bonne position pour atteindre les demis-finale de la Ligue des Champions. Et le talent de Wenger continue de faire rêver quelques clubs européens comme le Real Madrid ou le Bayern Munich, un tantinet envieux de la qualité de jeu proposée par Arsenal. Wenger dit avoir commis des erreurs. Elles sont déjà oubliées.