31 Octobre 2009 : ASM : quand Alonso a raté le titre de champion de France

Une carrière se joue parfois à peu de choses. Et un palmarès se construit autant avec son talent qu’avec de la chance. La chance de choisir le bon club au bon moment. Nombreux sont ceux qui regrettent avoir quitté un club peu de temps avant qu’il ne remporte des trophées. On pense à Jean-Pierre Papin, qui avait rejoint le Milan AC l’année où l’OM remportait le trophée face au club lombard, ou à Michael Owen, qui avait quitté son club de coeur Liverpool juste avant que ce dernier s’offre la Ligue des Champions. A un degré moindre, le milieu argentin Alejandro Alonso a lui de quoi repenser à son départ de Bordeaux à l’été 2008. La saison suivante fut celle de tous les succès pour les Girondins.

« Je suis parti des Girondins au plus mauvais moment : l’été avant qu’ils soient champions. Mais je ne regrette rien. J’étais en fin de contrat. Laurent Blanc, l’entraîneur, voulait me garder mais je n’ai pas trouvé d’accord avec Jean-Louis Triaud, le président. Il faut faire des choix. Mais je suis fier de mes trois années à Bordeaux. Quand je suis arrivé, le club venait d’échapper à la relégation et, en trois ans, on a fini 2e, 6e puis 2e. Je n’ai plus parlé avec Triaud mais il reste un grand président, l’élément le plus important dans le retour de Bordeaux au premier plan », raconte-t-il à L’Equipe. Alonso a gardé de bons souvenirs de son séjour en Gironde, ce qui ne l’empêchera pas de tout faire pour l’emporter ce soir avec son équipe actuelle, l’AS Monaco.

Les Monégasques affichent une forme éblouissante, porté par un Nenê de gala. Alonso ne se prive pas pour le confirmer. « On a vraiment un bon groupe, qui me rappelle celui de Bordeaux, à mon arrivée en Gironde. L’idéeal serait de le garder deux ou trois ans. Mais si Nenê marque 20 buts par saison, ce sera dur », imagine d’ores et déjà l’Argentin. Ce soir, il aura en tout cas l’occasion de se rappeler ses déboulés sur le côté droit de Chaban-Delmas, là où évolue aujourd’hui un certain Jaroslav Plasil, ancien Monégasque. Le monde du ballon rond est vraiment petit.