9 Juillet 2008 : Baky Koné : « je ne m'imagine plus jouer pour un club qui m'a menti »

Le transfert de Baky Koné s’est nettement compliqué depuis hier. Alors que l’OM proposait 8,5 M€ plus 1 M€ de bonus pour s’attacher les services de l’attaquant ivoirien, l’OGC Nice a fait une contre-proposition à 9 M€ plus 1 M€ de bonus et un pourcentage de 15 % sur la revente du joueur, offre refusée par les dirigeants marseillais.

Inflexible, le président niçois Maurice Cohen a alors annoncé dans la foulée la fin des négociations entre les deux clubs : « Marseille a refusé catégoriquement notre proposition. La discussion est donc rompue. (...) C’est terminé. Nous avons fait beaucoup d’efforts. Plus que Marseille en tous les cas. Et nous n’en ferons plus ».

Un signe fort lancé à l’attention des Phocéens et du joueur, absent du stage de préparation des Aiglons depuis lundi. Une attitude que son président juge « irrespectueuse vis-à-vis de ses équipiers. Pour l’instant, il nous a présenté un certificat médical pour justifier son absence. Je l’attends donc à l’entraînement dès lundi. S’il ne s’y rend pas, il n’y aura pas de discussion avec d’autres clubs. Il sera déclaré intransférable et s’exposera à des sanctions ».



"Un dialogue inexistant"

Des menaces et un ultimatum qui ont provoqué hier soir une intervention du joueur par le biais d’un droit de réponse publié sur son site web (bakykone.free.fr) : « après une entente cordiale pendant trois ans, mon club a une drôle de façon d’honorer notre contrat écrit et notre contrat moral, déclare l’ancien Lorientais. Quelle façon de récompenser tous les efforts consentis depuis que je suis arrivé ici. Je reçois même actuellement des menaces de sanctions. J’ai l’impression de vivre un mauvais cauchemar ». L’attaquant ivoirien vide son sac et s’en prend également au président Cohen, lui reprochant « un dialogue quasi inexistant », et ajoute qu’il ne « s’imagine plus jouer pour les dirigeants d’un club qui m’a menti et qui donne une image irréelle de ma personne ». Autrement dit, Nice et Baky, c’est fini.

L’OL à l’affut ?

Du côté de Marseille, on calme le jeu. Certes, la sortie de Maurice Cohen ne facilitera pas le transfert, mais les différences avec le club azuréen ne portent finalement que sur 500 000 € et un pourcentage sur le prix de revente. Le président Pape Diouf a déclaré : « Qu’un problème existe aujourd’hui entre le joueur et son club, cela ne nous regarde pas. Il revient au club niçois de résoudre ce problème s’il existe ». Avant d’ajouter « je refuse systématiquement de mener les négociations en plein air et sur la place publique. Je n’ai pas de commentaires particuliers à faire sur une affaire dont les éléments sont connus des deux parties ».

Plus que les deux parties, c’est la France entière qui est désormais au courant de l’état des négociations entre l’OM et le Gym. Dans son édition d’aujourd’hui, Le Parisien avance même que cette situation compliquée serait susceptible de profiter à l’Olympique Lyonnais, qui pourrait chercher à recruter Baky Koné en cas de départ de Govou ou Fred. Aussi cher que Lloris et Ederson ?