23 Septembre 2008 : Barça : La dernière chance d'Henry ?
Décidément, Thierry Henry joue d’une malchance chronique, qui plombe totalement sa deuxième saison sous le maillot catalan du Barça. La saison passée, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus fut relégué sur le flanc gauche de l’attaque quand ce n’était pas sur le banc des remplaçants.
Rijkaard parti, l’ex-goleador des Gunners pensait retrouver une place dans l’axe de l’attaque barcelonaise sous la houlette de Pep Guardiola, intronisé en lieu et place de l’entraîneur batave. De plus, l’attaquant français pensait profiter des départs de trois joueurs jugés indésirables en catalogne : Ronaldinho, Deco et… Eto’o. Les deux premiers cités ont bien migré loin du club azulgrana mais le lion indomptable fut relancé par la direction du club en raison d’une préparation de qualité et d’une campagne de matches amicaux ou il marqua but sur but.
Victime du retour tonitruant d’Eto’o, Henry se retrouva dans le désarroi le plus total. Constamment placé sur le côté gauche, muet dans la plupart des matches amicaux, critiqué par la presse catalane qui lui affuble le sobriquet de « boulet » du Barça, l’ancien Gunner est même recadré par Pep Guardiola qui souhaiterait que le numéro 14 des Blaugrana prenne de l’altitude par rapport à un jeune équipier comme Bojan qui a avoué que « titi » était son modèle.
Iniesta la nouvelle menace
En clair, le passage d’Henry est un flop total au niveau du jeu (moins en matière de statistique, car il a inscrit 12 buts en 30 matches de Liga), car jamais le français n’a pu se fondre dans le collectif barcelonais dont le système est essentiellement basé sur les redoublements de passes, la possession du ballon et le jeu dans les intervalles quand l’ancien Monégasque souhaiterait plus de balles en profondeur.
Oui, mais le Barça n’est pas l’Arsenal que le capitaine des Bleus a pu connaître. Titulaire lors de la première journée où il fut fantomatique (défaite 1-0 à Numancia), écarté du groupe pour la rencontre face au Racing Santander, il déclara forfait pour le déplacement à Gijon en raison d’une rhino-pharyngite. Malheureusement pour Henry sa maladie lui sera peut être fatal, car si Eto’o est de nouveau indiscutable au poste d’avant-centre, la place sur le flanc gauche de l’attaque azulgrana est dévolue à Andres Iniesta, le nouveau maillon fort du Barça comme de la Roja.
Technique, mobile et faisant preuve d’une intelligence de jeu au dessus de la moyenne, “El Pequeño” met en exergue sa polyvalence, car son poste de formation est celui de milieu relayeur. Un coup dur pour Henry, car Iniesta fut le chef d’orchestre du récital blaugrana contre un Sporting Gijon laminé sur sa pelouse 6-1. Le turnover que devrait opérer Guardiola sera l’occasion au buteur tricolore de prouver à son entraîneur que l’avenir du trio Iniesta-Eto’o-Messi peut être bousculé. Subversif, l’ancien roi d’Highbury peut l’être, mais son entraîneur lui en donnera-t-il réellement la possibilité ? Réponse demain soir au Camp Nou face au Betis Séville.
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