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« J’avais dit que si on gagnait le titre, je partirais. Je n’ai pas changé d’avis ». Voilà quels étaient les premiers mots de Marouane Chamakh hier soir dès lors qu’une question sur son avenir lui a été posé. Il était encore sur le pelouse du stade Michel d’Ornano à Caen et sa réponse ne faisait que confirmer ses dernières sorties médiatiques. Que s’est-il alors passé pour qu’aujourd’hui, devant des milliers de supporters massés Place des Quinconces, l’international dise le contraire (en savoir plus) ? « Oui je vais rester normalement, ça dépend du président », a-t-il lâché au public qui scandait des « Chamakh à Bordeaux ».

Visiblement intimidé par une telle foule, le Marocain n’a-t-il pas voulu gâcher la fête en confirmant son départ au micro ? Peut-être bien. L’euphorie est telle en Gironde que l’attaquant de 25 ans hésite sur la suite à donner à sa carrière. C’est du moins la théorie de Jean-Louis Triaud, le président bordelais, tout heureux de la nouvelle déclaration de son joueur mais très lucide sur la question.

« Le cas Chamakh est très particulier. C’est un garçon qui a tissé des liens affectifs très forts avec le club, depuis très longtemps. Nous allons essayer de le convaincre de rester, en lui démontrant qu’il évolue dans un contexte favorable, et que s’il est épanoui, c’est qu’il est heureux au quotidien. Je ne suis pas sûr qu’il trouverait la même chose dans un autre pays, dont notamment celui qu’il vise (l’Angleterre, NDLR), et dans lequel il ne doit pas avoir beaucoup d’amis, bien que je le sache capable d’y arriver. Mais il n’y aura jamais de bras de fer avec lui, même si actuellement, ça reste un combat. Quant à ses dires, je pense que l’on peut les attribuer aux brumes de la nuit, vu l’état second dans lequel il était sur le podium », a-t-il commenté, repris par L’Equipe. « Et quand il dit que cela ne dépend que de moi, je réponds qu’il est mal engagé ! Ceci étant, je pense qu’il y a des chances pour qu’on le voit en marine et blanc l’année prochaine. Car à vingt cinq ans, il a encore le temps de partir. C’est un conseil presque paternel, mais il ferait mieux de rester avec nous. »

Diawara connait la réponse

Chez les coéquipiers de Chamakh, les avis sont plus partagés. Fallait-il prendre sa déclaration au sérieux ou comme une blague ? « Un peu des deux je pense… », confie sur RMC Mathieu Chalmé. « Marouane a ses idées, ses convictions, je le comprends tout à fait. Les dirigeants vont tout faire pour le conserver. C’est une pièce essentielle de notre jeu. Il prendra sa décision et il faudra la respecter. Marouane a tellement donné sur un terrain pour le club que si il doit être heureux sur un terrain, à Bordeaux ou ailleurs, on sera tous contents pour lui parce que c’est vraiment un bon garçon ».

Mais pour Souleymane Diawara, accessoirement le meilleur ami du Marocain au sein du groupe girondin, c’est clair et net. « Marouane est un menteur ». Qui croire alors ? A l’heure actuelle, il est pratiquement impossible de savoir où jouera l’attaquant bordelais. Lui-même ne semble pas le savoir. Les dirigeants peuvent toutefois croire en une prolongation, chose qui était loin d’être possible il y a quelques jours. Après le feuilleton Gourcuff, place à Chamakh...

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