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A lui seul, Gérard Houillier résume bien la situation :"C’est le plus grand scandale de l’année", pour commenter l’attribution du Ballon d’Or France Football 2006 à Fabio Cannavaro.

L’italien de 33 ans a mené l’Italie au titre de champion du monde 2006. Et après ?...

Voilà des propos que l’on entend rarement le jour de l’attribution du trophée... Mais l’entraineur de l’OL explique ses propos en montrant du doigt, à titre d’exemple, la prestation du défenseur italien du Real Madrid face à Lyon en Ligue des Champions la semaine dernière. Humilié par un John Carew étincelant, Cannavaro est passé... au travers sans doute, comme il l’a déclaré lui-même sur RMC, préoccupé par sa future récompense... le Ballon d’Or évidemment !

Houillier aurait sans doute préféré Thierry Henry :"Année après année, Henry marque plus de vingt buts. Son club va en finale de la Ligue des Champions. Lui va en finale de Coupe du monde tout en marquant huit buts dans la saison avec les Bleus" explique-t-il.

Raymond Domenech et Jean-Pierre Papin semblent du même avis. Le sélectionneur des Bleus ne comprend pas pourquoi le trophée échappe à l’attaquant des Gunners :"Sur son parcours de l’année, je ne vois pas comment expliquer que quelqu’un d’autre puisse l’avoir." Quant à l’ancien attaquant de l’OM (vainqueur du Ballon d’Or en 1991), Cannavaro ne le mérite pas :"En comparaison avec d’autres grands joueurs, il ne le mérite pas. Il a fait une grande Coupe du monde, c’est vrai, mais pas une grande saison. Même cette année, au Real, il connaît des difficultés. Buffon a été beaucoup plus régulier avec la Juve et a brillé au Mondial."

Buffon finit second, Thierry Henry est 3ème, Ronaldinho finit 4ème. Zinédine Zidane et Eto’o terminent 5ème et 6ème. Et récompenser un joueur de la Juventus l’année du scandale des matchs truqués... Et certains se demandent déjà comment Cannavaro a pu remporter le trophée et jamais son compatriote Maldini...

Cette année, France Football n’a pas sacré un joueur à vocation offensive, mais rarement le Ballon d’Or n’aura suscité une aussi grande polémique : Matthias Sammer (lauréat en 1996) et Franz Beckenbauer (1972 et 1976) avaient sans doute provoqué moins de remous...

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