30 Novembre 2011 : Chelsea : la pression s'accentue sur Villas-Boas

André Villas-Boas a beau être souvent comparé à José Mourinho, il est loin d’afficher les mêmes résultats. La forteresse imprenable qu’était devenue Stamford Bridge sous la houlette du Special One n’est plus. Aujourd’hui, plus aucune équipe ne craint ce déplacement à Londres, et surtout pas Liverpool, qui vient de s’y imposer deux fois consécutivement, en Premier League (2-1) et en League Cup hier soir (2-0).

« En ce moment, à domicile, nous ne sommes pas assez bons. Nous avons besoin de sentir le soutien des supporters. Je sais que Stamford Bridge est devenu anxieux à chaque nouvelle rencontre, mais nous avons besoin d’eux », a lâché Villas-Boas après la rencontre. Il peut effectivement s’inquiéter de la réaction du public, qui, pour la première fois depuis son arrivée, a lancé quelques chants réclamant son départ. Les supporters des Blues ont des raisons de broyer du noir. Leur équipe n’a pas remporté la moindre victoire face à un cador cette saison (défaites face à MU, Arsenal, Liverpool) et le calendrier leur impose une succession de matches très compliqués.

« Nous avons besoin de réaliser un parcours impeccable en décembre, avec un calendrier qui inclut Newcastle, Tottenham et Manchester City. Si nous y arrivons, nous serons de retour aux premiers rangs. Je ne suis pas un magicien, mais c’est un fait, au regard des équipes que nous allons affronter, on peut revenir dans la course », a lâché un AVB très optimiste. Le véritable tournant de la saison de Chelsea débutera ce week-end, avec le déplacement à Newcastle, équipe mieux classée, puis la réception en milieu de semaine de Valence, décisive pour la qualification en 8e de finale, pour terminer par l’accueil de Manchester City, la terreur actuelle de la Premier League. Trois rencontres déterminantes pour l’avenir de Chelsea et surtout de Villas-Boas, qui garde encore le soutien de sa direction.

Rien d’étonnant, puisqu’elle a lâché 15 M€ pour le libérer de son contrat à Porto. Un limogeage en cours de saison viendrait mettre à mal la politique de rajeunissement mise en place par Abramovitch, qui ne peut pas se satisfaire des derniers évènements. La non-prolongation de Drogba, le départ d’Anelka, le mystère Torres (seulement 5 buts en 33 matches avec Chelsea !), la méforme des cadres (Terry, Lampard) sont autant de raisons au fossé qui se creuse entre les supporters et la direction technique des Blues. Et AVB n’a désormais plus droit à l’erreur.