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Des frappes, des appels dans la profondeur, une talonnade décisive, l’activité développée par Jérémy Clément lors de la rencontre Paris Saint-Germain-Lyon hier soir ressemblait fort à celle d’un milieu très offensif. Une véritable révolution pour ceux qui ont connu le milieu très défensif de l’époque rhodanienne et des premières saisons au PSG.

Recruté par Paul Le Guen en janvier 2007 pour solidifier un club de la capitale à la peine en championnat, le milieu de terrain a longtemps divisé les observateurs. Un roc défensif indispensable pour certains, un joueur au manque d’impact offensif rédhibitoire pour d’autres. Aujourd’hui, Clément ne suscite que de l’admiration. Le contexte parisien a réprimé les élans offensifs de bien des joueurs. Clément, lui, a su écouter les critiques et forcer sa nature. Désormais, il est le liant indispensable entre la défense et l’attaque, dans un schéma de jeu qui ne laisse pas de place à un meneur de jeu.

En l’absence de Sessegnon, c’est Clément qui a pris en main la manoeuvre, en accélérant le jeu par des passes souvent tranchantes. Depuis le début de la saison, il a pris une dimension supplémentaire. Et si le départ de Paul Le Guen, considéré comme son mentor, avait finalement libéré l’ancien Lyonnais ? Encouragé par un Antoine Kombouaré qui demande du jeu, Clément ose, prend des risques inédits et fait parler sa puissance de frappe digne des meilleurs gauchers. Sa volée face à Saint-Etienne a soufflé le Parc des Princes il y a trois semaines, et il aurait pu récidiver dès la première minute de la rencontre hier soir.

Délesté des tâches défensives majeures par Makelele, Jérémy Clément se montre aujourd’hui indispensable au jeu parisien. Et si les absences actuelles de Sessegnon et Erding font jaser, gageons qu’une future éventuelle indisponibilité du milieu de terrain de 25 ans sera au moins aussi difficile à combler.

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