6 Mars 2012 : Comment l'OM et Deschamps ont convaincu Lucho de partir

Il n’a jamais été aussi bavard depuis qu’il a quitté l’Olympique de Marseille. Cible de toutes les critiques durant son passage sur la Canebière, Lucho Gonzalez préférait la jouer discrète. Mais aujourd’hui, l’Argentin ne refuse plus de venir s’exprimer sur la fin de son aventure phocéenne. Une nouvelle fois interrogé au micro de RMC, l’ancien Marseillais est donc revenu sur les attaques dont il a fait l’objet à partir de sa deuxième année olympienne.

« Oui il y a eu des critiques, mais je préfère me souvenir de tout ce que j’ai gagné avec l’OM. En deux et demi on a été capable de remporter cinq titres (1 Ligue 1, 2 coupes de la Ligue, 2 trophées des Champions). » Pas rancunier, Lucho en a ensuite profité pour remettre les choses à plat concernant les raisons qui ont motivé son départ. Marqué par la terrible expérience que lui et sa famille ont vécu (homejacking, Ndlr), le néo Portista affirme cependant que c’est l’ambition de l’OM qui a joué un grand rôle.

« Mon départ de l’OM n’est pas dû qu’à ça (le homejacking). Il y avait un nouveau projet, mais un an après ce n’était plus la même chose. Le départ de notre capitaine (Gabriel Heinze, Ndlr) n’a pas été évident pour nous. » Privé d’un cadre de l’équipe et déçu par la vraie fausse arrivée d’un attaquant de renommée mondiale (l’affaire Luis Fabiano par exemple), Lucho a donc senti le vent tourner, d’autant que même son principal soutien, Didier Deschamps, ne lui faisait plus confiance.

« Au début, on allait dans le même sens. Mais au fil du temps, notre vision du football n’a plus été la même. Est-ce que je suis déçu par Deschamps ? Non. Je rappelle que 98% des raisons pour lesquelles je suis allé à Marseille s’expliquent par le fait qu’il en était l’entraîneur. Et tous les changements au club ne dépendaient pas uniquement de lui. Mais c’est vrai qu’à la fin, j’étais beaucoup critiqué. Et je n’ai pas eu l’impression qu’il ne me défendait pas. Je me suis senti comme un joueur de 20 ans qui a tout à prouver. »