8 Février 2009 : Des nouvelles de... Frank Verlaat
Deux matches en pro et déjà un titre de champion d’Europe en poche, la carrière de Frank Verlaat a débuté sur les chapeaux de roues. Nous sommes en 1987 et l’Ajax Amsterdam vient de s’imposer en finale de feu la Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe face à Leipzig. Marco van Basten devant, Stanley Menzo dans les buts et, aux côtés de Franck Rijkaard derrière, une jeune débutant de 19 ans, lancé dans le grand bain par Johan Cruyff en personne. Malgré ses débuts tonitruants, le Hollandais va vite être oublié par le monde du football.
Après trois ans et moins de vingt matches chez les Lanciers, l’international Espoir part se relancer en Suisse. « Je ne connaissais rien du championnat helvétique mais les dirigeants du Lausanne Sports se sont montrés les plus intéressés. » Difficulté d’adaptation, apprentissage de la langue, Frank met quelques mois avant d’éclater réellement. Résultat, la défense lausannoise devient la meilleure du pays. Frank démontre ses capacités à voyager. Il retrouve même la Coupe d’Europe et avec de jeunes joueurs talentueux comme Stéphane Chapuisat Frank se fait plaisir. C’est là-bas que le rusé Guy Roux est allé le débusquer. Défenseur central de grande classe, il excelle dans le jeu de tête et le placement. Pour son premier match, le défenseur va même marquer un but. Avant de démontrer son talent défensif en muselant le monégasque Jürgen Klinsmann pour son deuxième match sous les couleurs de l’AJA.
Toujours infecté du virus Ajax
Ajax, Auxerre, deux clubs formateurs. Cruyff, Roux, deux grand entraîneurs. Et un Verlaat qui excelle en Coupe d’Europe. Il participe ainsi à la belle épopée européenne de l’AJA (1992-93), stoppée par Dortmund en demi-finale de la Coupe de l’UEFA). Une Allemagne que le Hollandais retrouve justement en 1995 lorsqu’il rejoint le VfB Stuttgart, après plus de 100 matches avec l’AJA. En Bundesliga, Verlaat démontre, outre l’étendue de son talent, sa grande gentillesse et sa simplicité. Et l’Ajax, qui tente de bâtir une grande équipe au tournant des années 2000, le rappelle. C’est le retour de l’enfant prodige. Mais nul n’est prophète en son pays et, après une saison pleine, Verlaat retourne en Allemagne, au Werder qui, lui aussi, veut retrouver un peu de son lustre d’antan.
En 2003, à 35 ans, l’international batave (1 sélection) part filer une douce retraite en Autriche. À l’Austria Vienne, il évolue avec des visages familiers de L1, tels Rabiu Afolabi (futur Sochalien) ou Jocelyn Blanchard (ex-Lens et Metz). Une belle saison avant de terminer sa carrière professionnelle du côté de Sturm Graz où, là encore, il retrouve des "Français" : Mario Haas (Strasbourg), Roland Linz (Nice) et surtout Franck Silvestre, avec qui il reforme la charnière centrale d’Auxerre. Mais l’ancien Lancier reste viscéralement attaché à son club formateur. Même aujourd’hui, alors qu’il coule une douce retraite. Il déclarait récemment être « toujours infecté du virus Ajax ». Une belle maladie s’il en est.
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