1 Novembre 2008 : Des nouvelles de... Gabriel Batistuta

Le Bordelais Fernando Cavenaghi est en fan. C’est l’idole de Sergio Agüero, pourtant beau-fils et successeur désigné du Pibe de Oro. Pour toute une génération d’attaquant argentin, Gabriel Batistuta reste LE modèle.

Et comment ne pas être impressionné par les statistiques de Batigol : 13 buts en 30 matches avec Boca Juniors, 206 buts en 269 matches sous le maillot de la Fiorentina, 30 réalisations en 63 matches avec la Roma, autant en seulement 22 matches pour sa fin de carrière qatarie. Et, surtout, le record de buts (56) avec la sélection Albiceste.

Mais Batistuta, ce n’est pas que des statistiques impressionnantes. C’est aussi une pléthore de titres individuels et collectifs. Jugez du peu : deux Copa America (1991 et 1993), un championnat d’Argentine (1990) et d’Italie (2001), une Coupe d’Italie (1996), deux Supercoupes d’Italie (1996 avec la Fio, 2001 avec la Roma), une finale de Copa Libertadores (1988), un titre de meilleur buteur de Serie A (1995) et du Qatar (2004), huitième meilleur de l’histoire en Italie, 10 buts en phase finale de Coupe du monde, meilleur joueur argentin (1988), joueur du du siècle de l’AC Fiorentina qui a érigé une statue en son honneur dans le stade Artemio Franchi de Florence...

Partout où il est passé, le buteur a fait forte impression. Et pas uniquement pour ses qualités footballistiques. La Fiorentina reléguée, il choisira de rester au club, geste qui marquera les esprits locaux et le hissera au rang de véritable dieu. La remontée est immédiate et la Fiorentina s’impose parmi les grands du Calcio. Batistuta est au sommet et l’Inter fait le forcing pour s’attacher ses services. En vain.

Mais, lassé de ne pouvoir toucher le Graal avec la Fiorentina, il signe à contrecœur à la Roma, qui débourse 35 M€. Avec Totti, Montella et consorts, il régale l’Italie et l’Europe. Le titre était attendu depuis 1983 dans la Ville éternelle, avec la Coupe en accessit. La suite est moins glorieuse. Après une pige à l’Inter, Batigol, blessé, termine sa carrière au Qatar. Il coule maintenant une douce retraite en Argentine où il vient de passer ses diplômes d’entraîneur.