13 Septembre 2009 : Des nouvelles de... Lilian Laslandes

C’est du haut de ses 407 matches de Ligue 1 (et une trentaine en Ligue 2) que Lilian Laslandes a dit au revoir au football professionnel, au soir de la saison 2007-2008 à Nice. Une carrière longue de 17 ans, et qui l’aura conduit de la Gironde à la Bourgogne, en passant par la Côte d’Azur et même l’étranger.

Tout commence effectivement à St-Seurin, non loin de Bordeaux. C’est avec l’AS Saint-Seurin qu’il approche le haut niveau, en Ligue 2, en 1991. A tout juste 20 ans, il réalise déjà une saison pleine, avec à l’arrivée un total de 10 buts inscrits. De quoi attirer l’attention de certains clubs de l’élite, comme le voisin bordelais. Mais c’est finalement à Auxerre qu’il va continuer son ascension. Pour sa première saison, il marque 9 buts en seulement 19 matches. Avec les Bourguignons, il goute à la Ligue des Champions, et les confrontations face aux grosses écuries, qui ne lui font pas peur. Son but exceptionnel lors de sa saison 96-97 face à Dortmund en quart de finale de Coupe d’Europe, bien que refusé pour jeu dangereux, prouve tout le talent et l’audace du joueur. Puissant, précis et doué de la tête, Laslandes inscrira au final 47 buts pour l’AJA en 5 saisons, remportera une Coupe de France en 1994 et réussira le doublé Coupé Championnat sous les ordres de Guy Roux.



Bordeaux comme club de coeur



A l’été 1997, il rejoint les Girondins de Bordeaux, son club de cœur. Pour sa première saison, il atteint avec les Girondins la finale de la Coupe de la Ligue (perdue face au PSG), et inscrit la bagatelle de 14 buts en Ligue 1, son meilleur résultat jusque-là. Et sa deuxième saison à Bordeaux se révèle quasi parfaite. Son association avec Sylvain Wiltord se déroule à merveille, et grâce aux pourvoyeurs de ballon Ali Benarbia et Johan Micoud, le club remporte le titre de Champion de France face à Marseille, et Laslandes termine la saison avec 15 buts au compteur, un total qu’il n’atteindra plus. Ses bonnes performances lui permettent en tout cas de découvrir l’équipe de France.

Il fait d’ailleurs parti de la première liste de l’ère post-juillet 98, un mois après le sacre des Bleus. S’il s’agit là de sa deuxième sélection, celle-ci semble être la bonne, puisqu’il inscrit un but face aux Autrichiens. Il fera d’ailleurs des apparitions régulières avec la France. Mais malgré ses 3 buts en 7 sélections, il ne fait pas partie du voyage en Belgique et aux Pays-Bas pour l’Euro 2000. Puis, en club, il s’avère moins décisif, et souffre de la nouvelle concurrence d’un attaquant portugais super efficace, Pauleta. En 2001, il décide de tenter l’aventure à l’étranger et rallie la Premier League.



Un exil à l’étranger sans réussite



Il rejoint les Black Cats de Sunderland. D’abord titulaire, il rejoint peu à peu le banc des remplaçants, éprouvant les pires difficultés à s’imposer et à inscrire le moindre but. Il sera finalement prêté en cours de saison à Cologne, en Bundesliga, sans plus de réussite, puisqu’il ne participe qu’à 5 matches en championnat d’Allemagne, sans réussir à faire trembler les filets. A la fin de la saison, il plie bagage, direction l’île de Beauté et le SC Bastia, où il retrouve très vite, pour son troisième match, le chemin des filets. Ce prêt lui permet de retrouver ses sensations, mais il quittera la Corse en fin de saison, pour rejoindre Nice, où il s’impose sur le front de l’attaque azuréenne (10 buts en 33 matches), avant de revenir dans son club de cœur Bordeaux, en 2004.

Orphelins de Pauleta depuis un an, les Girondins rappellent leur ancienne gloire, qui réussira tout de même à inscrire 10 buts en deux saisons et demie. En janvier 2007, il retourne à Nice, participe à 40 rencontres avec les Aiglons, puis décide de tirer sa révérence, à 37 ans. Loin du football de haut niveau, Laslandes ne coupe pas totalement avec le sport, puisqu’il signe en novembre 2008 avec les Girondins… mais en handball. L’an passé, il retrouve les terrains de football dans le petit club de Pointe Médoc, dont il est le fer de lance en attaque.

Que manquait-il à Lilian Laslandes pour devenir un attaquant incontournable du championnat de France et même au-delà ? Sur le papier, pas grand chose, tant son style de jeu et son caractère ont toujours servi les équipes dans lesquelles il est passé. Partout où il a évolué en France, il a réussi à s’imposer. Restera l’immense déception de ne pas avoir connu la même reussite à l’étranger