31 Mai 2009 : Des nouvelles de... Marco Simone

Quatre Scudetti, un championnat de France, une Coupe intercontinentale, deux coupes nationales… Le palmarès de Marco Simone est exceptionnel, mais l’Italien ne compte à son actif que quatre sélections. Sa carrière toute entière est à l’image de ce paradoxe. Entre coups de gueule et coups d’éclat, le bonhomme était sans doute aussi talentueux qu’irrégulier. Il restera malgré tout l’une des figures marquantes du championnat de France.

Mais avant de devenir l’une des recrues phare de Ligue 1, en 1997, le bouillonnant lombard a vécu de belles années de l’autre côté des Alpes. A 18 ans, le jeune Marco Simone, qui appartient au club de Come, est prêté à Bergame, en Serie C. Cela ne fait aucun doute, ce joueur là a du ballon : il finira la saison meilleur joueur et meilleur buteur de sa division. Résultat, il rejoint l’élite dès l’année suivante, et confirme. A 20 ans, il est ainsi enrôlé par le grand Milan AC.

Un éternel espoir

Il est alors un des grands espoirs du Calcio. Mais les années passent, et il peine à se défaire de ce statut. Il parvient à se frayer un chemin au milieu des Van Basten, Weah, et autre Gullit, mais sans jamais véritablement faire son trou, malgré une saison 94-95 exceptionnelle, où il est élu meilleur joueur de Serie A. Il restera 8 ans au Milan, et aura été bon, très bon même, mais rarement indiscutable pour autant. En 1997, il plie donc bagages, et emprunte un chemin peu commun pour un joueur italien, à savoir celui de la France, et du PSG plus précisément.

Et l’histoire semble dans un premier temps lui donner raison. Le petit attaquant y va de ses 13 buts dès sa première saison, et s’adjuge une Coupe de France et une Coupe de la Ligue. Mais l’idylle se gâte l’année suivante. Pour une sombre histoire de contrat, il rentre en guerre ouverte avec le président d’alors Charles Biétry, et il finit par quitter la capitale après deux saisons, fuyant officiellement l’instabilité du club.

Il avait déclaré alors qu’il ne pourrait jamais jouer dans un autre club de Ligue 1. Seulement, il s’était fait la même promesse en quittant Milan, et seules la Juve et le Fiorentina lui ouvrent leurs portes en Italie. Il optera donc pour la trahison qu’il juge la moins lourde, et s’engage à Monaco. Carton plein. Associé à David Trezeguet, il régale les placides supporters du Rocher toute la saison. Outre ses 21 bus marqués, il est le meilleur passeur du championnat, et l’ASM surclasse tous ses adversaires, grâce aux exploits répétés d’un Marco Simone au sommet de son art. Avant que… son caractère bien – trop – trempé ne lui joue à nouveau des tours.

Le coup de gueule de trop

Il se brouille d’abord avec Claude Puel, qui ne tarde pas à quitter le club, et puis se met à dos son successeur, Didier Deschamps. Suivront alors des échecs répétés pour le joueur. Un prêt à Milan, une nouvelle saison blanche à Monaco, et enfin un ultime sursaut à Nice, où sa faible condition physique ne lui permet pas non plus de s’imposer. En 2004, il raccroche les crampons, après une carrière qui reste riche, malgré son lent déclin dans l’Hexagone.

Depuis, Simone mène tranquillement sa barque, en jonglant entre ses activités d’actionnaire majoritaire du club italien de Legnano, et de consultant pour la télévision française. Il est toutefois resté très proche de Monaco, et n’exclut pas d’y retourner un jour en tant qu’entraîneur. « Entrainer Monaco un jour est un rêve mais c’est quelque chose qui peut être ultra dangereux si tu n’as pas eu une expérience pendant deux ou trois ans avec un autre club. Je considère qu’entraineur est le métier le plus difficile dans le football. Il faut gérer près de trente joueurs différents et c’est difficile. Mais pourquoi pas, peut être un jour... », a-t-il ainsi déclaré dans France Football. En lui souhaitant de ne pas avoir à gérer trop de joueurs à son image…