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Orlando Engelaar a été la majeure partie de sa carrière un attaquant moyen. Entre 2000 et 2006, le Néerlandais traîne sa grande carcasse aux Pays-Bas puis en Belgique, entre Breda et la Racing Genk. Son mètre 98 en fait un point d’appui précieux, mais il marque peu, et se dirige vers une carrière honnête, dans l’anonymat le plus complet.

En 2006, alors âgé de 27 ans, il retourne dans son pays d’origine, à Twente, et sa carrière bascule. Son explosion intervient en la faveur d’une inspiration de son entraîneur d’alors, Fred Rutten, qui décide de le descendre d’un cran sur le terrain. Placé dans l’entre-jeu, devant la défense, Engelaar explose. Après quelques balbutiements le temps d’intégrer les ficelles de son nouveau rôle, il se révèle un infatigable travailleur, et propose un jeu aux déchets rarissimes. Il ne tarde donc pas à intégrer la sélection de Marco Van Basten, et à sa plus grande surprise, se retrouve dans le groupe qui s’envole pour la Suisse et l’Autriche pour l’Euro 2008.

Une éclosion tardive

Lors du premier match face à l’Italie, il ne joue que sa septième rencontre avec le maillot orange. Et dans ce football de rêve que propose les bataves qui dynamitent le cadenas italien (3-0), Engelaar éclabousse la pelouse de sa classe. Le public découvre alors un grand bonhomme, à la démarche en apparence maladroite, mais qui éclaire littéralement le milieu de terrain néerlandais. Ce soir là, il parcourt plus de 12 kilomètres, et ses ballons perdus se comptent sur les doigts d’une seule main. A 29 ans, il sera l’une des révélations de cet Euro.

Son nouveau statut lui ouvre bien évidemment les porte des grands championnats. Everton et Schalke 04 sont sur les rangs, mais le géant opte pour la Bundesliga, enchanté à l’idée de pouvoir faire ses premiers pas en Ligue des Champions. Mais l’aventure allemande ne confirmera pas complètement ses belles performances internationales. Engelaar est bon, sans plus, et pas systématiquement titularisé dans le onze de Gelsenkirchen.

La rumeur parle d’ailleurs déjà d’un possible retour au pays, en direction du PSV Eindhoven. Quoi qu’il en soit, ce grand échalas d’Engelaar pourra sans doute regretter son repositionnement aussi tardif. Son éclosion reste malgré tout une belle histoire. L’histoire d’un espoir de 30 ans.

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