18 Septembre 2008 : Des nouvelles de... Selim Benachour

Qu’en est-il devenu de l’espoir du Paris Saint-Germain ? Selim Benachour, reconnu pour être l’illustre prodige du PSG, n’a jamais totalement eu la possibilité d’exprimer son talent en Ligue 1.

Trop souvent cantonné à un simple rôle de joker, le Franco-tunisien s’est confronté durant sa carrière hexagonale à des entraîneurs craintifs à l’idée de lui donner sa chance et lui confier les clés du jeu une saison durant. L’élite hexagonale, sans le savoir ou en faisant fi de ses qualités, s’est privée d’un joyau plus vrai que nature, pour le plus grand désespoir des admirateurs de ballon rond.



Une éclosion juvénile

Son seul défaut en somme, avoir été repéré trop tôt. Sa juvénilité ayant eu raison de lui. Dans un championnat aujourd’hui transformé, où la jeunesse triomphe de l’expérience, nul doute que tout coach qui qu’il soit, lui aurait réellement donné sa chance. Seul le terrain aurait pu ensuite révéler s’il l’avait saisie ou non.

Natif de la capitale française, Selim Benachour a véritablement débuté son ascension à l’INF Clairefontaine, avant de rejoindre en 1995 son club de coeur, le PSG. Sa progression est fulgurante, lui attirant rapidement les joies d’une sélection nationale.



Cruel PSG

À plusieurs reprises, l’ancien parisien portera les couleurs de l’équipe de France des moins de 16 ans et des moins de 20 ans. Son talent ne passe pas inaperçu, le jeune homme démontrant chaque jour un peu plus son immense potentiel.

Son histoire footballistique française se résumera à trois clubs. Paris et Troyes en Ligue 1, Martigues en Ligue 2. Souvent prêté par le PSG, le créateur tunisien n’a pas eu l’opportunité de connaître la stabilité dans un club, pouvant l’aider à devenir celui qu’on attendait tant.

Son expérience limitée dans le championnat de France en est la preuve concrète. L’homme n’a disputé qu’une centaine de matches et encore, n’inscrivant seulement que quelques buts. Si l’on s’en fie aux statistiques, il est vrai que son rendement n’apparaît pas comme celui d’un grand espoir.



Un passionné parmi tant d’autres

Peu importe. Selim Benachour comprend vite que pour que son talent soit enfin reconnu à sa juste valeur, l’exil est peut-être nécessaire. Entre 2005 et 2008, le Tunisien parcourt trois pays différents. Il évolue tour à tour pour Vitoria Guimaraes (L1 portugaise), Rubin Kazan (L1 russe) et porte désormais les couleurs d’Al Qadisiya Koweït.

À 27 ans, l’Aigle de Carthage a encore de beaux restes. Si on l’avait quelque peu perdu de vue, c’est que ce dernier a choisi la discrétion pour poursuivre sa passion. Déçu par les attitudes de l’Hexagone à son égard, Selim Benachour a trouvé refuge au Koweït avant d’envisager une autre issue. Une issue que l’on espère salutaire pour l’éternel espoir parisien.