12 Novembre 2008 : Des nouvelles de... Vladimir Smicer

Vladimir Smicer est une légende. Partout où il est passé, le Tchèque est devenu la coqueluche des supporters. Les fans du Slavia Prague, Lens, Liverpool ou Bordeaux ont encore en mémoire ses dribbles chaloupés et sa formidable vision du jeu, mais aussi de ses nombreuses blessures. Car Vladi est un joueur fragile.

Smicer a éclaté aux yeux du monde en 1996 quand il mène son club en demi-finale de la Coupe de l’UEFA et son pays en finale de l’Euro. Mais les recruteurs lensois avaient eu le nez creux en le faisant signer avant le début de la compétition continentale. Le club artésien ne pourra que s’en féliciter lorsqu’il remporte le championnat de France de 1998 et la coupe de la Ligue 1999 avec Tony Vairelles, Frédéric Déhu, Jean-Guy Wallemme ou Eric Sikora. À Bollaert, il participe activement à la campagne nationale qui voit les Sang et Or remporter leur seule et unique Ligue 1 de leur histoire. Seulement sept buts au compteur mais une influence sur le terrain non négligeable, Smicer est le leader d’un Racing qui brille en Champions’ League.

Liverpool, un héros malgré les blessures

Après trois ans en France, Vladi rejoint les Reds afin de remplacer le départ de McManaman à Madrid. Il reçoit le légendaire numéro 7 de Keegan ou Dalglish. À son arrivée, il s’attire la sympathie du Kop d’Anfield en déclarant son amour du maillot rouge : « C’est un rêve de signer ici : je supportais les Reds quand j’étais petit. » Pourtant, Smicer connaît un temps d’adaptation difficile, peu habitué au rythme de la Premier League. Entre ses nombreuses blessures, Smicer montre toute l’étendue de son talent en prenant une part active au fameux triplé Coupe de la League - FA Cup - Coupe de l’UEFA de l’ère Houllier. Mais, du côté d’Anfield, on se souvient surtout de son but à la dernière minute face à Chelsea en 2002, de sa reprise de vollée étonnanted contre Dortmund ou de sa performance lors du 2-0 face à la Roma ...

Avec l’arrivée de Benitez, Smicer prend de plus en plus place sur le banc. Mais cela ne l’empêche pas de briller en Coupe d’Europe. Son retour coïncide avec la conquête européenne des Reds et la légendaire remontée d’Istanbul face au Milan AC où il entre au bout de 32 minutes pour remplacer Harry Kewell. Pour son dernier match avec Liverpool, le Tchèque aura marqué les esprits. Vaillant comme à l’accoutumée, il aura aussi marqué le second but des siens, les rapprochant de l’exploit, puis en transformant le dernier penalty. Celui de la victoire. C’est en champion d’Europe qu’il signe à Bordeaux. Mais, longtemps blessé, Smicer n’apparaîtra que par intermittence sous les couleurs girondines. Il rentre finalement au pays en 2007 en rejoignant le club de ses débuts, le Slavia. Les supporters tchèques sont aux anges à son arrivée, d’autant qu’il mène les Rouge et Blanc à un titre qu’ils attendaient depuis douze ans.

Mais c’est sous le maillot de la République tchèque que Vladimir Smicer vivra ses plus beaux jours. Titulaire à part entière dans la génération dorée (Nedved, Koller, Poborsky ...), il mène son pays à travers les différentes compétitions (Euro 96, 2000, 2004) où il marque à chaque fois.

Après 87 sélections et 27 buts, le milieu de terrain a entamé sa reconversion en tant que commentateur mais poursuit sa carrière en club et ce, malgré de récurrentes blessures.