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17 novembre 1993. Un attaquant bulgare de 25 ans jette un froid polaire sur le Parc des Princes , et sur toute une nation, suite à une contre-attaque éclair conclue par une frappe puissante. Emil Kostadinov réalise ainsi un doublé et qualifie la Bulgarie pour le Mondial 94 aux États-Unis. Et surtout élimine la France, qui n’avait besoin que d’un petit point pour participer à la fête. Le visage de cet homme, ivre de joie, restera gravé éternellement dans la mémoire des supporters français. Personne n’a oublié. Lui non plus.

« Oui, je m’en souviens parfaitement, surtout le dernier but. Mais vraiment, tout le match a été phénoménal...Ce sont là de grands moments pour moi et mon pays. Cette victoire nous a envoyés en Coupe du Monde, où nous avons eu ma chance de jouer notre meilleur football », raconte-t-il encore aujourd’hui, lors d’un entretien au journal roumain Prosport. Le réalisme dont il a fait preuve ce jour-là est le modèle à suivre pour des joueurs roumains le couteau sous la gorge dans cette campagne de qualification. Qui mieux que Kostadinov peut leur donner des conseils efficaces à l’heure de défier les Bleus sur leur pelouse ?

« Les joueurs roumains doivent d’abord se convaincre que l’équipe de France n’est pas invincible. La France est bien différente aujourd’hui, il y a toujours de grands joueurs, mais vous pouvez les battre », annonce Kostadinov, aujourd’hui âgé de 42 ans. « La Roumanie a une vraie chance. Je suis sûr de ça et je veux vraiment qu’elle gagne ». Le décor est planté. Dos au mur, les Roumains doivent être « confiants » et faire preuve de « patience. C’est la clé d’une victoire à Paris », explique le Bulgare. « La faiblesse des Français, c’est leur arrogance ! Ils ont trop de confiance en leur force. Ils croient être les meilleurs. Seulement, ces dernières années, ils n’ont pas vraiment montré cela. Je crois vraiment à la victoire de la Roumanie à Paris », conclut-il.

Après avoir enterré les espoirs français il y a près de 16 ans, Emil Kostadinov aimerait bien voir le scénario se répéter en faveur de ses amis roumains. Pour les Bleus, une victoire contre la Roumanie pourrait être une manière de solder un épisode du passé peu glorieux.

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