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Il y a quelques semaines, Raymond Domenech sortait de son silence médiatique et justifiait entre autres l’échec de l’équipe de France à l’Euro 2008. Des déclarations qui n’avaient pas plu à tout le monde, le sélectionneur français écorchant quelques personnes au passage. Surtout, son explication de la défaite n’avait pas convaincu. Aujourd’hui, c’est dans un contexte différent que le sélectionneur mal-aimé s’est exprimé.

Le journal Sud Ouest a ainsi organisé une rencontre entre le responsable technique du football français et celui du rugby, Marc Lièvremont. Ce dernier fait lui aussi partie des sceptiques en ce qui concerne le mode de communication de Raymond Domenech. « Disons que, de l’extérieur, on a du mal à te suivre quelquefois... », lance le rugbyman à son homologue footeux. Ce à quoi réplique Domenech d’une étrange façon. « Mais ce que tu as du mal à suivre, ce sont les explications qui sont données. L’équipe de la finale, je l’ai. Or, je ne peux pas annoncer aux journalistes : « Mon équipe de 2010, je l’ai en tête, mais je ne peux pas vous la donner. »

Interrogé par Marc Lièvremont sur le plaisir qu’il a dû ressentir lors de la Coupe du Monde 2006, du moins avant la finale, Domenech fait également une confession surprenante. « C’était limite, tout pouvait péter et tu avais l’impression que seul le résultat te maintenait. On était en tension permanente. Pendant un mois et demi, j’ai dormi trois à quatre heures par nuit. Tu ne profites pas, tu te dis : « Tout peut partir en vrille si je me relâche » Comme une sorte de prélude au désastre de l’Euro 2008 finalement, où les résultats n’ont pas sauvé l’ambiance délétère qui régnait au sein des Bleus.

Finalement, ce sont une nouvelle fois une certaine forme d’arrogance et une méfiance de tous les instants envers les journalistes de la part de Domenech qui ressortent de ce moment de détente entre les deux sélectionneurs. Pas sûr que cela aide Raymond à reconquérir le coeur des Français.

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