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De l’eau dans le gaz entre Raymond Domenech et les joueurs de l’équipe de France ? Pour Le Parisien, c’est bien plus que cela. Selon le quotidien, le divorce est consommé entre le sélectionneur et les Bleus. Une petite pique mal placée du tant critiqué entraîneur français lui a valu une réplique inattendue de Thierry Henry, qui s’est exprimé au nom des joueurs, révélant au grand jour les critiques émises par ces derniers à l’attention de leur sélectionneur.

Vendredi dernier, Domenech rassemble les Bleus et tout le staff autour d’une table, juste avant l’entraînement et, histoire de piquer l’orgueil de ses joueurs, leur lance : « J’espère qu’aujourd’hui, vous serez meilleurs à l’entraînement. Hier, je suis resté sur ma faim. Je n’ai pas vu des mecs qui avaient envie, qui étaient à fond pour préparer la rencontre importante de samedi. » Sauf que cette phrase sera loin d’avoir l’effet escompté. Après un long silence, le capitaine Thierry Henry prend la parole et réplique. « Coach, nous aussi on a quelque chose à vous dire. Là, je parle au nom du groupe. Nous aussi, on reste sur notre faim. On s’ennuie pendant vos entraînements. Cela fait douze ans que je suis en équipe de France, jamais je n’ai vécu cette situation. On ne sait pas comment jouer, où se situer, comment s’organiser. On ne sait pas quoi faire. On n’a aucun style, aucune identité. Ça ne va pas », lâche Henry.

En bon capitaine et en homme expérimenté, l’attaquant du FC Barcelone pointe du doigt, sans aller au clash, les maux de l’équipe de France. Est-ce trop tard à trois jours d’un match décisif ? Une telle sortie à l’encontre du sélectionneur va-t-elle solder la fin de son aventure à la tête des Bleus ? Défendu à demi-mot par ses joueurs depuis l’échec de l’Euro 2008, jamais Domenech n’avait été tant remis en cause. Faites en privé, les remarques d’Henry trouvent finalement écho dans la presse et pourraient avoir des conséquences spectaculaires. Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF, affirmait que Domenech ne serait pas limogé en cas de contre-performance face à la Serbie. Aujourd’hui, on ne le jurerait pas.

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