6 Mars 2012 : En crise, l'OM a-t-il dit adieu à la LdC après sa défaite face à Evian TG ?

Livide, prostré sur son banc, Didier Deschamps n’a pas su trouver les mots. Impuissant, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille ne pensait sans doute pas vivre un tel cauchemar à Annecy. Défait au Vélodrome par Toulouse samedi dernier (0-1), l’Olympique de Marseille se devait de réagir face à Evian TG. Condamné à gagner pour rester en lice dans la course à la Ligue des Champions, le club phocéen a touché le fond.

Après avoir qualifié ses joueurs de « nuls » au soir du revers face au TFC, le président Labrune risque d’avoir des mots encore plus durs pour exprimer son mécontentement ce soir. Toujours privés de Loïc Rémy et de Mathieu Valbuena, mais dotés tout de même d’une belle force de frappe offensive (J et A Ayew, Amalfitano), les champions de France 2010 semblaient suffisamment armés pour venir à bout du promu haut-savoyard. Il n’en fut rien. Pire, c’est un joueur âgé de 38 ans qui les a mis au supplice.

Auteur d’un doublé (16e, 21e) même si le deuxième but est certes entaché d’un hors-jeu, Jérôme Leroy s’est rappelé au bon souvenir de l’OM. Un club contre lequel l’ex-Parisien a marqué le plus grand nombre de fois dans sa carrière (7 réalisations). Un sale tour joué par cet ancien de la maison olympienne qui n’avait plus foulé les pelouses de Ligue 1 depuis le 19 novembre dernier et la réception de Lorient. De quoi entamer un peu plus le moral marseillais.

Car cette défaite pourrait bien enterrer les derniers espoirs de Ligue des Champions de l’OM. Huitièmes du classement, les coéquipiers de Benoît Cheyrou ont huit points de retard sur le podium et seize sur le leader parisien à douze journées de la fin. Auteur d’un remarquable come-back durant la saison 2009/2010 pour chiper le titre à Bordeaux, l’OM peut-il réaliser un pareil exploit et arracher d’extrême justesse le dernier ticket pour la coupe aux grandes oreilles ? Pas si sûr surtout si l’on jette un coup d’œil au calendrier des Phocéens qui devront dans un premier temps se remettre de cette déception pour venir à bout de l’Inter Milan avant d’entamer une fin de mois de mars et un début d’avril des plus compliqués (réception Montpellier, déplacement à Paris, finale coupe de la Ligue contre l’OL). Des rendez-vous capitaux qu’il faudra peut-être gérer en parallèle avec la LdC. Bref, un sacré défi pour l’OM.