27 Mars 2012 : Entre Ribéry et l'OM, c'est l'amour vache !

Il est d’ores et déjà l’acteur principal de la double confrontation à venir entre le Bayern Munich et l’Olympique de Marseille. Parti de la Canebière pour rejoindre la Bavière en 2007, Franck Ribéry va retrouver pour la première fois le Vélodrome avec un autre maillot que celui de l’OM sur le dos. Forcément, la rencontre de mercredi soir revêt une importance particulière pour lui. « C’est sûr. Mes deux années à Marseille ont été une étape très importante. Si je suis au Bayern aujourd’hui, c’est grâce à ce que j’ai fait là-bas. À l’OM, j’ai explosé, je me suis éclaté, j’ai progressé. J’y ai aussi connu la pression, mais quand tout va bien, ce n’est que du bonheur », a-t-il expliqué à L’Équipe.

Pour autant, il sait que l’accueil ne sera pas spécialement chaleureux. Il s’attend d’ailleurs « à des sifflets… C’est normal, c’est le foot. Les supporters, je le sais, ne m’ont pas oublié et ils ont apprécié le contact que j’avais avec eux. Mais ils ne vont pas non plus m’applaudir. Aujourd’hui, je suis au Bayern, je ne joue plus à Marseille », admet-il. Il fait bien de se préparer à un accueil mitigé. « Ribéry, on ne peut pas le voir, mais il a de la chance qu’il y ait le bordel actuellement et que nous ayons la haine contre nos joueurs. Sinon, il aurait tout pris. Mais il va en prendre quand même… » affirment les Dodgers, une association de supporters marseillais.

Le départ de Ribéry à la fin de la saison 2007 avait été très mal vécu par le peuple olympien, qui a la rancune tenace envers l’international français. Peu importe pour ce dernier, qui a trouvé au Bayern Munich l’environnement idéal à son épanouissement. « Je me sens complètement munichois. Cet été, cela fera cinq ans que je suis ici. Dans ce club, dans cette ville, je suis comme à la maison. J’y suis très heureux et j’ai l’impression d’être libéré. Ma famille aussi se sent très à l’aise. C’est ce qui manque parfois un peu quand je rentre en France », confesse-t-il. Le désamour français n’a d’égal que l’admiration que lui porte l’Allemagne. Et c’est bien la formation allemande qu’il tentera de faire passer en demi-finale dès mercredi soir.