28 Février 2008 : Entretien avec... Dani Alves : "Je vais devoir quitter Séville"

Le feuilleton Dani Alves (24 ans) est avec les dossiers Benzema-Ben Arfa, Cristiano Ronaldo, Ronaldinho et Drogba l’une des histoires qui vont passionner le monde du football lors du prochain mercato estival. Après son départ avorté à Chelsea l’an dernier, le jeune latéral brésilien a su prendre son mal en patience.
Mais cette année, la donne a changé. À l’aube de ses 25 ans, l’international auriverde veut définitivement tourner la page sévillane. Son objectif : intégrer un cador européen capable de jouer des titres.

Joueur au profil comparable à celui de Roberto Carlos, Daniel Alves n’en finit plus d’impressionner les recruteurs des grosses écuries du Vieux continent. Souvent porté sur l’offensive, le Sévillan sait faire la différence avec ses fréquentes montées dans son couloir droit, mais aussi sa qualité de passe qui en fait un des meilleurs techniciens de la Liga. C’est donc ce jeu qui a séduit les entraîneurs des équipes les plus joueuses.

Principal artisan du doublé historique andalou (Coupe UEFA 2006 et 2007), l’ancien joueur de Bahia pensait pouvoir quitter les bords du Guadalquivir l’été dernier pour services rendus. Chelsea, le Real Madrid et Barcelone s’étaient d’ailleurs manifestés en offrant des sommes comprises entre 30 et 35 M€. Or, le président Del Nido s’était montré ferme et avait fait la sourde oreille.

Toutefois, les velléités de départ du joueur ne se sont pas évaporées. Après le début de saison poussif du club de Nervion, Alves en a profité pour nous parler de sa situation actuelle, de son club, mais surtout de son futur.

FootMercato : Avant d’aborder votre futur au sein du FC Séville, parlons un peu de la situation actuelle de votre équipe. Après votre courte défaite à Fenerbahçe (3-2) en huitième de finale aller de la Ligue des Champions, comment voyez-vous les chances de vous qualifier pour les quarts ?

Daniel Alves : Nous avons encore beaucoup de chance de nous qualifier. Ils partent avec un but d’avance, mais le match retour chez nous est une autre affaire. Si on joue à notre niveau, on passera. À l’aller on a été supérieurs, mais ils ont su marquer sur leurs uniques occasions alors que nous non.

FM : Vous pensez pouvoir gagner la Ligue des Champions ? Sinon quel est votre favori ?

DA : Vous savez c’est difficile de faire un pronostic, car toutes les équipes restantes ont quasiment le même niveau et à ce stade de la compétition tout se joue sur un détail.

« On se battra jusqu’à la mort »

FM : Parlons maintenant du championnat. Séville a quelque peu déçu en réalisant un début de Liga très poussif. Cependant, votre éclatante victoire face à Saragosse (5-0) vous a remis en selle pour une qualification en coupe d’Europe. L’espoir est revenu ?

DA : En espagnol, il y a un proverbe qui dit que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir et Séville a l’habitude de ce genre de scénario. On y croyait déjà quand on était loin au classement, alors maintenant qu’on n’est plus qu’à quelques points, on se battra jusqu’à la mort, car beaucoup des points sont encore en jeu.

FM : Justement en parlant de la LDC, votre président avait déclaré que si le club ne se qualifiait pas pour la prochaine édition, il serait amené à se séparer des plus gros salaires. Vous sentez-vous visé ?

DA : La seule chose que je sais c’est que je vais devoir quitter le FC Séville. Je voudrais continuer à progresser, mais je souhaite partir par la grande porte et pas comme un voleur.

FM : Et en cas de qualification, il y a-t-il une chance de vous voir rester ?

DA : Le club m’a toujours bien traité, mais de là à être sûr que je passerai l’été ici il y a un monde.

FM : Quelles destinations vous attirent ? Voulez-vous partir à l’étranger ou rester en Espagne ?

DA : Je n’ai pas encore choisi. Je veux juste que ma future destination soit conforme à mes attentes professionnelles et qu’elle convienne à ma famille. Nous sommes encore en février donc je préfère me concentrer sur les objectifs de Séville.

FM : Les rumeurs vous envoyant à Barcelone sont-elles vraies ?

DA : Je ne m’occupe pas de ces choses-là. No comment

S’il est compréhensible qu’il ne veuille pas parler de sa future destination, Daniel Alves vient néanmoins d’adresser un message fort à ses dirigeants : cette année sera sa dernière à Séville !