3 Octobre 2009 : Entretien avec... Danijel Ljuboja : « Je ne m'inquiète pas pour la suite »

Il était courtisé par Grenoble depuis le mercato hivernal 2009. Hésitant, il avait préféré jouer sa dernière carte à Stuttgart, sans succès. Danijel Ljuboja a donc finalement rallié le club isérois cet été, avec pour mission d’ajouter une touche technique à une attaque souvent décriée la saison passée. Solide, mais ennuyeuse, Grenoble avait su sauver sa place en Ligue 1 et comptait cette saison passer une étape supérieure. Mais un début de saison exécrable est en train de gâcher les efforts fournis durant le mercato. Et Danijel Ljuboja est l’un des seuls joueurs grenoblois à évoluer à un bon niveau. Après 7 journées de Ligue 1, l’international serbe est l’unique buteur du GF38. Des buts qui n’ont pas servi à endiguer le flot de défaites. Pour Footmercato, il a accepté de revenir sur le terrible démarrage des siens.

Footmercato : Grenoble réalise un début de saison catastrophique. Comment vit le groupe malgré cela ?

Danijel Ljuboja : Sans victoire, rien n’est simple. Dans notre situation, c’est sûr, il y a de petites tensions. Mais, je suis quand même surpris de la manière dont le groupe vit ensemble. Il n’y a aucun problème entre nous. On ne peut pas dire qu’on est heureux, mais entre nous cela va. On tire dans le même sens. On a fait quelques erreurs que l’on doit rectifier au plus vite. On a tous envie de s’en sortir.

FM : Tout le monde est-il véritablement impliqué ? C’est ce que reprochait Pierre Wantiez dernièrement.

DL : Tout le monde est impliqué. Je ne vois personne qui n’a pas envie d’aider le club à s’en sortir. Tout le monde tire dans le même sens. Je ne m’inquiète pas pour la suite. Il faut attendre les jours meilleurs. Et quand le déclic viendra, je pense que tout ira mieux pour nous.

FM : Vous aviez compris les mots très durs de Pierre Wantiez ?

DL : Je ne veux même pas entrer dans ces détails là. Il ne faut plus en parler, car ce n’est pas comme ça que l’équipe va avancer.

FM : Restez-vous confiant pour la suite du championnat ?

DL : Après sept défaites, ce n’est pas évident. Mais il faut arrêter de jouer au football si on n’y croit pas. Moi je rester confiant. Sans cela, on ne s’en sortira jamais dans la vie. Il faut absolument rester positif. Il y a un truc qui va se passer. Quand ? Je ne sais pas.

FM : D’un point de vue personnel, comment jugez-vous votre retour sur les pelouses françaises ?

DL : Je suis très content d’être revenu en France, d’avoir retrouvé les terrains. J’espère surtout que l’équipe va s’en sortir. J’espère aussi pouvoir marquer à nouveau, comme je l’ai fait lors des premiers matches.

FM : Avez-vous noté des changements par rapport à vos précédentes années passées en Ligue 1 ?

DL : On apprend toujours des choses, mais moi je suis resté le même joueur. La Ligue 1 est restée la même. Pas de changements particuliers selon moi.

FM : Vous connaissez bien Mecha Bazdarevic, qui vous voulait absolument cet été. Êtes-vous l’un de ses relais privilégiés sur le terrain ?

DL : On est tous très important. Personne plus qu’un autre. On s’en sortira tous ensemble.

FM : Vous n’avez pas eu un calendrier facile en ce début de saison (Bordeaux, Marseille, Rennes). Quelle équipe vous a le plus impressionné ?

DL : C’est Rennes. On en a pris 4 face à eux. Mais bon, on a pris le premier but trop vite. Qui sait, sans ce but, on aurait pu faire beaucoup mieux.