4 Février 2009 : Entretien avec... Sébastien Grax : « Compliqué de trouver un club »

Après s’être révélé dans des clubs de moyenne envergure (Troyes, Sochaux), Sébastien Grax espérait définitivement exploser sous les couleurs stéphanoises. D’autant plus qu’il retrouvait à l’ASSE son ancien compère d’attaque à Troyes, Bafé Gomis. Las, le gaucher a vite compris qu’il ne jouerait pas ou peu, Laurent Roussey ne le désirant pas. La situation n’a que peu changé depuis l’arrivée d’Alain Perrin. Grax vit donc une saison difficile, mais reste d’un calme étonnant. Autorisé à partir durant le mercato hivernal, l’attaquant de 24 ans n’a pas trouvé preneur. Il revient pour Footmercato sur ce marché des transferts qui n’a pas débouché sur l’issue espérée.



Footmercato : Comment évolue votre situation depuis la fin du mercato ?

Sébastien Grax : Ça va. J’ai commencé à rejouer en Coupe de France un petit peu (NDLR : 67 minutes face à Rennes, défaite 0-2). Après je suis retourné sur le banc. Je m’entraîne bien, je m’accroche, même si je sais que ce n’est pas facile de gagner sa place. Mais je ne baisse pas les bras.

FM : Comment avez-vous vécu ce mercato ?

SG : Il y avait des clubs intéressés par moi, j’étais annoncé un peu partout, et puis à l’arrivée je suis resté à Saint-Étienne. Je suis sûr qu’il y a encore certains clubs qui pensent que j’ai encore des problèmes à mon genou, alors que tout va bien.

FM : Pourquoi êtes-vous finalement resté à Saint-Étienne ?

SG : Au départ, je voulais être prêté pour avoir du temps de jeu. Puis à chaque fois, les clubs intéressés repoussaient leur décision. Et j’ai eu des échos comme quoi ils n’étaient pas très sûrs de mon genou et qu’ils avaient peur de miser sur moi. Mais bon ça c’est le football.



« Cela m’aurait plu d’aller à Auxerre »

FM : C’étaient des clubs de Ligue 1 ou étrangers ?

SG : Il y avait Auxerre, Nancy, Nantes et Valenciennes qui étaient intéressés.

FM : Ces destinations vous plaisaient ?

SG : Oui, cela m’aurait plu d’aller à Auxerre. Mais ça ne s’est pas fait. Je savais que ça allait être compliqué de trouver un club, car je n’ai pas joué depuis longtemps.

FM : Vous vouliez absolument partir durant ce mercato ?

SG : Oui, j’aurais aimé partir pour jouer un peu plus, enchaîner les matches. Maintenant, je n’ai pas eu d’opportunité donc je suis resté. Mes dirigeants ne m’ont pas bloqué. Je n’ai pas eu de propositions concrètes. Ce n’est pas grave. Je vais m’accrocher.

FM : Vous pensez avoir votre chance au sein des Verts ?

SG : Cela ne va pas être facile. Les deux titulaires marchent bien ensemble. Il ne faut rien lâcher.

FM : Après le départ de Roussey, vous étiez l’un des plus soulagés. Pourtant, en terme de temps de jeu, l’arrivée d’Alain Perrin n’a pas changé grand-chose.

SG : Dans le foot, ça va très vite. La période Roussey est terminée. Avec Alain Perrin, on se connaît un peu, c’est lui qui m’a fait venir à Sochaux.



« Roussey ne voulait pas que je vienne »

FM : Justement, Perrin vous a pris à Sochaux mais ne vous fait pas jouer ici. Vous ne trouvez pas cela bizarre ?

SG : Non ce n’est pas bizarre. J’ai été absent longtemps à cause de mon genou. J’ai repris progressivement, ça m’a coupé dans mon élan. Il y a deux très bons attaquants, donc c’est difficile de trouver une place.

FM : Comprenez-vous pourquoi vous avez été recruté ici, vu que Roussey ne vous a jamais fait confiance ?

SG : On me l’a expliqué. C’est Roussey qui ne voulait pas que je vienne. Mais sur le moment, il n’a rien dit. Ce sont Caiazzo et Romeyer qui m’avaient recruté.

FM : Comment gère-t-on une telle situation ?

SG : Je suis arrivé ici dans le but de d’abord bien me préparer physiquement après mon année difficile à Sochaux. Ce que j’ai fait. Donc maintenant je suis apte et ça va aller de mieux en mieux.

FM : Que ferez-vous l’été prochain ? Savez-vous déjà si vous quitterez l’ASSE ?

SG : Non, il n’y a rien de prévu. Regardez Gignac. Il ne jouait pas l’année dernière, il est maintenant meilleur buteur de Ligue 1. Il voulait partir à cause d’Elmander. Mais ça tourne très vite. Il ne faut pas baisser les bras.

FM : Vous n’êtes pas dégoûté de Saint-Étienne donc ?

SG : Non, pas du tout. Vous savez, ça n’est que du football. Il y a des choses plus graves dans la vie.

FM : Le club pourrait-il vous demander de partir lors de la prochaine intersaison ?

SG : Si le club me dit : « On ne compte plus sur toi », je l’accepterais et j’irais ailleurs.

FM : Vous ne regrettez pas d’être finalement resté ?

SG : Non pas du tout. C’est un grand club français et je n’ai aucun regret à rester ici.