30 Septembre 2009 : Entretien avec... Vitorino Hilton : « Je ne pense plus à rentrer au Brésil »

Ce soir, tout Marseille sera devant son poste de télévision pour regarder l’OM défier le grand Real Madrid. Face aux arabesques de Cristiano Ronaldo, à la vista de Benzema et à l’expérience de Raul se dresseront Souleymane Diawara et Gabriel Heinze, la charnière habituelle du club phocéen. Cette charnière bâtie lors de l’intersaison a fait une victime de marque, Vitorino Hilton. Le Brésilien conscient de ses qualités, a choisi de rester sur la Canebière et d’affronter la rude concurrence. Avec un seul match dans les jambes cette saison, le défenseur central n’a pas encore convaincu Deschamps, mais fait preuve d’abnégation et d’un sens du collectif aiguisé. Pour Footmercato, il évoque la rencontre prestigieuse face au Real Madrid, les problèmes défensifs de l’OM et sa situation personnelle.

Footmercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?

Vitorino Hilton : Je suis blessé. Je me suis fait mal au genou. C’est dommage, j’étais bien physiquement. Je devrais reprendre l’entraînement avec le groupe en fin de semaine, vendredi.

FM : Ce soir a lieu le match tant attendu par Marseille. Comment jugez-vous les chances de l’OM ?

VH : Sur le papier, le Real Madrid est l’une des meilleures équipes en Europe. Après, ça reste du football. Si on est dans un bon jour et que tout le monde fait les efforts ensemble, on peut faire un bon résultat là-bas.

FM : Quelle sera la clé de cette rencontre ?

VH : On connait la force de leur attaque. C’est leur point fort. À nos attaquants d’empêcher la relation entre la défense et le milieu de terrain et surtout empêcher la relation entre le milieu et l’attaque.

FM : L’OM a encaissé 8 buts lors des 4 dernières rencontres. Qu’est-ce qui, selon vous, ne va pas ?

VH : Ce n’est pas que la défense. À mon avis, c’est un problème collectif. Dès qu’un joueur lâche et arrête de faire les efforts, cela devient de plus en plus difficile pour les autres.

FM : On sent tout de même que les réglages sont loin d’être terminés.

VH : Bien sûr, il reste plein de choses à améliorer. Ce n’est qu’en accumulant les matches qu’on pourra régler peu à peu tous ces problèmes.

FM : Votre cas personnel a peu évolué. Avez-vous une chance de réintégrer le onze titulaire de Deschamps ?

VH : Oui. Je travaille à l’entraînement, je me donne à 100 % et je montre au coach qu’il peut compter sur moi. J’attends une chance de jouer et de montrer que j’ai les qualités pour jouer à l’OM.

FM : Y a-t-il une véritable concurrence, comme annoncé par Deschamps ou vous faudra-t-il attendre une éventuelle blessure de Diawara ou Heinze ?

VH : J’espère déjà qu’il n’y aura aucune blessure. Même si je ne joue pas, quand on gagne, je suis heureux. Le reste, c’est le choix de l’entraîneur. Je reste solidaire. Je souhaite qu’on ne prenne pas de buts et qu’on gagne tous les matches. Si, à la fin de la saison, je n’ai pas joué, mais on est champion de France, tant mieux. Je sais qu’il y a encore beaucoup de matches à jouer et que la saison est encore longue...

FM : Vous songiez à un retour au Brésil, si votre situation ne bougeait pas. Est-ce toujours le cas ?

VH : Non, ça s’est fini, je n’y pense plus. Parce que ma femme et mes enfants sont revenus à Marseille. Je suis plus tranquille. Je pensais retourner au Brésil pour ma famille. Mais finalement, tout le monde est là, mes enfants sont scolarisés ici, c’est bien.