29 Juin 2008 : Euro, Espagne : Marcos Senna, le poumon de la Roja
L’Espagne dispose dans ses rangs d’un champion du monde nommé Senna. À moins que l’on ne se trompe de sport. Marcos Senna est bien Brésilien. Mais il porte aujourd’hui le maillot de l’Espagne. Rien à voir avec son homonyme, Ayrton, l’illustre pilote de Formule 1. Il préfère les pelouses aux pistes de grands prix. À l’instar du champion automobile, il dispose d’une belle caisse, d’un gros moteur. Son physique.
Le moteur de la Roja
Marcos Senna est un véritable poumon dans le milieu de terrain espagnol. Son abattage physique est impressionnant. Il avale les kilomètres avec aisance. Pas de courses inutiles cependant, Senna est un joueur très réfléchi, qui a tiré les leçons des aléas de la vie. Il a vu mourir son père d’un infarctus sur un terrain en 1997, depuis il a changé son jeu. « Mon père jouait milieu de terrain, mais ce jour-là le latéral de son équipe s’était blessé, alors il a pris sa place. Faire l’ascenseur sur l’aile l’a tué. Dans mon malheur, Dieu m’a alors envoyé un message : celui de ne jamais piquer des sprints inutiles ».
Le milieu d’origine brésilienne est arrivé en Espagne, à Villarreal, en 2002. En six saisons il s’est imposé dans l’équipe du Sous-Marin jaune. Au point d’opter pour la nationalité espagnole en 2006. Un choix de raison. Il sait à quel point il est difficile d’entrer dans la Seleçao. « Mon rêve au départ c’était de chanter l’hymne national brésilien dans une compétition internationale ». Les appels du pied de la fédération espagnole l’ont décidé à faire les démarches administratives. Et surtout, il ne trahit pas son rêve, l’hymne espagnol est en effet le seul au monde à ne pas avoir de paroles.
Plébiscité en Espagne
Dans la péninsule ibérique, on ne tarit pas d’éloges sur Senna. José Maria Barkero, ancien milieu défensif de Barcelone et la Roja lui rend un vibrant hommage. « Sa polyvalence fait qu’il n’est jamais dépassé. Avec lui, l’équipe n’est jamais coupée en deux, puisqu’il possède également une bonne relance. Mais son véritable point fort c’est surtout de connaître ses propres limites. Il est très sobre ». Marcos Senna est le verrou du milieu de terrain ibérique. Il laisse à Xavi, Iniesta ou Silva l’animation offensive. Lui ferme la porte derrière.
Si l’Espagne est en finale, elle le doit en partie au milieu de terrain de Villarreal. Depuis sa naturalisation, La Roja est plus solide défensivement. Il faut voir comment il a écoeuré Arshavin hier soir. Il est, avec Casillas, le meilleur espagnol depuis le début de la compétition.
Dimanche, Senna aura l’occasion de remporter le premier trophée de sa carrière, à 32 ans. Révélé sur le tard, il savoure chaque instant. Mais ses origines brésiliennes ne sont jamais bien loin. À un journaliste qui commet l’erreur de l’annoncer natif de Rio de Janeiro, il répond de façon cinglante, « je suis né à São Paulo. Je ne suis pas carioca, je suis paulista. Je n’aime pas aller en boîte de nuit, je ne danse pas la samba et je ne vais jamais au carnaval. À São Paulo, nous on travaille pendant que Rio s’amuse ! ».
Lui son truc, c’est le terrain. Et ce ne sont pas les Espagnols qui vont s’en plaindre.
- Que faire ce soir | Programmes télé ce soir | Programmes TNT ce soir | Que faire ce soir | Programmes télé ce soir | Programmes TNT ce soir
- Tony Parker | Boris Diaw | Mickael Pietrus | Johan Petro | Ronny Turiaf | Mickaël Gelabale | Yakhouba Diawara | Joakim Noah | Ian Mahinmi | NBA France
- | | Photo des Iles | ASM Rugby | Robot Blog | Grand prix F1 | Grand Prix F1 | Médiathèque | Liens | Plan du site
- index thématique | Echange-liens | Annuaire Wozzor | Annuaire Sports | Sports Balles et ballons | Ocasite | Annuaire Webmaster | http://www.annuaire-blogs.net
- © 2004-2024 Tous droits réservés, Basketfoot