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FootMercato avait déjà fait mention de la possibilité d’un transfert de Hatem Ben Arfa, auquel le président Jean-Michel Aulas ne semblerait plus aussi résolument opposé. Le jeune international français ne fait d’ailleurs pas secret de ses velléités de départ, et notamment, semble-t-il, de son attrait pour une expérience future en Premier League. Reste la question de l’imminence de celle-ci.

Remplaçant contre Manchester, au cours d’un match où Clerc lui fut préféré sur l’aile pour assurer plus de rigueur en matière de repli défensif, puis plus étonnamment contre Metz, pourtant peu dangereux sur le plan offensif, le rhodanien d’origine tunisienne ne semble plus recueillir les faveurs immédiates d’Alain Perrin. Les récentes déclarations de ce dernier, arguant de la méforme de Ben Arfa et de son gâchis offensif (pertes de ballons, choix peu collectifs), sonnent comme un recadrage qui risque de ne pas être du goût du jeune attaquant au caractère déjà bien affirmé. Si cette mise à l’écart du onze de départ lyonnais venait à se confirmer, Hatem Ben Arfa, présent avec les Bleus face à l’Espagne, pourrait bien être tenté de précipiter son départ.

Initialement sous contrat jusqu’en 2010, le joueur aurait d’ores et déjà suscité l’intérêt, par ordre chronologique, d’Arsenal (la presse anglaise a fait état de la réflexion de Wenger sur une base de 15 millions d’euros), du Real (15 millions offerts pour sa session), de Manchester United (Ferguson a proposé une somme de 60 millions pour le transfert du duo Benzema-Ben Arfa), de Tottenham et de l’Inter.

Les pistes d’Arsenal et du Real, avec lesquels l’ailier lyonnais aurait déjà été plusieurs fois en contact téléphonique, apparaissent comme les plus avancées. L’Inter et Tottenham sembleraient quant à eux les plus vivaces. Damien Comolli, directeur sportif du club anglais, en ferait même sa priorité pour le prochain mercato. En Italie, les médias transalpins font mention ce jour même du sérieux avec lequel les dirigeants de l’Inter suivraient une telle piste eu égard au contexte (voir news).

Si plusieurs de ces clubs demeurent pour l’heure tempérés (Arsenal est encore en phase d’interrogation sur une éventuelle façon de pallier un départ de Rosicky ; le Real n’imagine pas l’attirer en Liga avant la saison 2009-2010), un sacrifice du talent, au cas où sa relégation sur le banc lyonnais venait à se prolonger, pourrait multiplier les convoitises en provenance de l’étranger. Jean-Michel Aulas semblerait d’ailleurs se résigner plus aisément à son transfert qu’à celui de Karim Benzema, dont il cherche ces jours-ci à obtenir une prolongation de contrat assortie d’une clause libératoire avoisinant les 100 millions d’euros. En tout état de cause, le joueur français ne partirait que dans l’hypothèse d’un chèque très conséquent : on parle d’une fourchette de 20 à 30 millions d’euros.

De la position accordée au cours des prochains mois par Alain Perrin au gaucher dans la hiérarchie de l’effectif lyonnais dépendra probablement l’imminence, ou au contraire le report du probable exil futur de Ben Arfa. Il se peut après tout que son actuelle rétrogradation au sein des plans offensifs du coach ne soit que momentanée, et qu’elle soit surtout destinée à adresser un signal vigoureux, mais sans conséquence, à un joueur auquel on reproche moins ses carences techniques que ses choix inopportuns.

T.V.

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