29 Février 2012 : L'indésirable Stéphane Dalmat raconte sa mise à l'écart

Le 26 octobre 2011. Pour retrouver trace de Stéphane Dalmat (33 ans) sur un terrain sous le maillot du Stade Rennais, il faut remonter à un huitième de finale de Coupe de la Ligue face au Mans (0-0, 1 t.a.b. à 4). Depuis, plus rien. Pour L’Équipe, le milieu de terrain a évoqué en toute sincérité sa situation en Bretagne. « C’est un peu bizarre. Mais les choses sont claires : je sais que je ne jouerai plus. Je m’entraîne la semaine (avec le groupe pro) et j’ai mes week-ends libres », a-t-il exposé, expliquant le pourquoi du comment.

« En début de saison, l’entraîneur comptait sur moi malgré une plus grande concurrence. A l’automne, on a discuté. Je lui ai proposé de prendre un jeune à ma place, car cela ne m’intéressait plus de faire des déplacement et des mises au vert pour entrer cinq minutes ou pas du tout », a-t-il avoué. Un coup qui n’était pas prémédité. « À ce moment-là (Ndlr, en début de saison), je sentais que je pouvais redevenir important pour l’équipe. Mais il y a eu une cassure ensuite. Il y en avait déjà une avec le public. Cela m’avait un peu fatigué d’entendre plein de reproches. En novembre, j’en ai eu ras-le-bol », a-t-il confié.

Sans porte de sortie valable cet hiver, l’ancien pensionnaire de l’Inter Milan a donc décidé de rester à Rennes pour « aider les jeunes », « pour permettre au club de bien terminer la saison », en bon professionnel, en attendant de trouver un nouveau point de chute cet été. Mais pas en France. « Il y a peu de chances que cela soit en France. J’ai un peu fait le tour. À partir d’un certain âge, c’est compliqué. Et puis, je n’ai pas spécialement envie de rester. Ma personnalité n’a jamais été appréciée en France. Quand je vois le respect dont je bénéficie encore en Italie depuis mon passage à l’Inter Milan, alors que j’ai fait la plupart de ma carrière en France, je me dis que je ne vais pas me faire ch... à rester ici », a-t-il lâché.

Pour lui, une aventure exotique s’impose. « J’arrive en fin de carrière, j’ai envie de me faire plaisir. Je suis aussi à un âge où je sais que la suite passe par l’étranger, dans un pays du Golfe, en Chine ou aux États-Unis », a-t-il conclu. Pourquoi pas à Shanghaï avec son ancien partenaire au Paris SG Nicolas Anelka qui sait . Pour connaître le nom du douzième (et dernier ?) club de la carrière de Stéphane Dalmat, il faudra encore patienter. Lui qui attend depuis le 26 octobre, ça ne devrait pas le changer...