14 Février 2009 : INF Clairefontaine : une génération dorée tapie dans l'ombre ?

Trois années. C’est le laps de temps pendant lequel, entre 1999 et 2002, le destin de certains footballeurs professionnels d’aujourd’hui s’est tracé. En effet, quelques jeunes pousses françaises, de Ligue 1 ou de l’étranger, faisaient partie de la génération dorée de l’INF Clairefontaine. Sentant germer des talents à l’état pur à l’époque, Canal + avait mandaté une équipe de journalistes afin de suivre au plus près l’évolution de ces garnements.

Presque une décennie plus tard, si tous n’ont pas percé, nombreux sont ceux qui ont intégré un effectif professionnel. Pour autant, la réussite n’est pas toujours au rendez-vous alors que la jeunesse est toujours plus privilégiée ces dernières années. Si Benzema et Nasri sont deux des meilleurs représentants de la nouvelle garde, Hatem Ben Arfa est lui, l’un des rares de l’INF, à faire parler de lui. Et ses coéquipiers d’alors, s’ils évoluent à un niveau similaire, sont plutôt tapis dans l’ombre.

Qui se souvient réellement de Geoffrey, Ricardo, Habib et consorts ? Ces derniers sont pourtant titulaires dans leurs clubs respectifs et parmi eux, certains jouent dans des grands clubs étrangers. Comme Abou Diaby par exemple. Déjà très courtisé à son plus jeune âge, l’international français s’est mué en successeur de Patrick Vieira à Arsenal. Un rôle difficile certes, mais que le joueur essaye de remplir à merveille. Et Arsène Wenger n’est pas étranger à sa réussite. Habib Bellaïd, lui, a longtemps porté le maillot strasbourgeois avant de tenter de conquérir la Bundesliga. Et s’il était titulaire à Francfort en début de saison, sa situation a bien changé aujourd’hui puisqu’il n’a plus rejoué en championnat depuis la trêve hivernale.

Des talents gâchés ?

Au fil du temps, Ricardo Faty s’inscrit comme une valeur sûre de la Ligue 1. Le milieu de terrain du FC Nantes et frère de Jacques le Sochalien, a connu un parcours surprenant. A l’instar de Bellaïd, ce dernier a rejoint Strasbourg avant de filer à la Roma, puis à Leverkusen. Alors qu’il pouvait secrètement rêver de s’imposer aux côtés de Daniele de Rossi dans l’entrejeu romaniste, la Louve a décidé de le prêter au Bayer, puis à Nantes. De retour en France depuis un an maintenant (arrivé en janvier l’an passé), Ricardo Faty retrouve la plénitude de ses moyens.

Des moyens qu’aimerait bien exprimer Alexandre Raineau. Le milieu de terrain de Caen, après un prêt en Ligue 2 à Libourne, peine à faire son trou au stade Michel d’Ornano. Seulement apparu à 8 reprises en Ligue 1 cette saison, ce dernier sait toutefois que la concurrence sera rude même s’il espère convaincre Franck Dumas à l’avenir (en savoir plus). Enfin, parmi tant d’autres, la situation est toute aussi délicate pour Geoffrey Jourdren. Le jeune gardien de but de Montpellier a perdu tout crédit auprès de Rolland Courbis, qui lui préfère Johan Carrasso à La Mosson. Pourtant excellent à l’époque, il semble que ses réflexes et ses parades ne suffisent plus à l’heure actuelle.

En somme, malgré la plénitude de talents réunie à l’époque, seul Hatem Ben Arfa a réussi à s’imposer. Et encore. Titulaire en puissance au Vélodrome en début de saison, l’ancien Lyonnais est désormais devenu un abonné du banc de touche sous les ordres d’Eric Gerets. Loin de son meilleur niveau, l’international français a encore de nombreux progrès à faire pour tabler sur la régularité en Ligue 1. Afin de véritablement devenir le joueur qu’il peut-être et apporter un peu de lumière sur une génération de Clairefontaine quelque peu éclipsée.