18 Décembre 2011 : Info FM, Guy Hillion : « Gaël Kakuta va devoir se faire violence »

Formé au Racing Club de Lens, Gaël Kakuta avait pris la direction de Chelsea il y a un peu plus de trois ans de cela. Bien décidé à prouver qu’il avait fait le bon choix, le milieu offensif réalisait d’ailleurs des débuts prometteurs sous le maillot des Blues, recevant même les louanges du coach Carlo Ancelotti. Oui mais voilà, la belle histoire prend une tournure moins rose pour le champion d’Europe U19, qui a bien du mal à confirmer toute l’étendue de son talent. Prêté à Fulham la saison dernière, le natif de Lille a encore une fois été prêté, à Bolton ce coup-ci. L’occasion pour lui de faire étalage de ses qualités et de faire taire les sceptiques.

Mais rien ne se passe comme prévu et, avec seulement 4 petits matches de Premier League à se mettre sous la dent, le grand espoir erre comme une âme en peine chez les Wanderers. Comment expliquer ces difficultés ? Contacté par nos soins, le recruteur des Blues Guy Hillion apporte quelques éléments de réponse : « Gaël est un excellent joueur. Si je l’ai fait venir, c’est que je pense qu’il a d’excellentes qualités. Il va falloir qu’il prenne conscience du statut d’excellent joueur qu’il faut maintenant confirmer. Il est prêté à Bolton, il est remplaçant. Il n’a pas encore franchi le pas dans la tête de se dire qu’il va falloir confirmer et faire les efforts nécessaires. Il est licencié à Chelsea, il a signé un bon contrat, tout ne va pas lui tomber dans les bras. C’est à lui de se faire violence ».

Quelle est exactement la raison des contre-performances de Gaël Kakuta ? Est-ce uniquement un problème d’état d’esprit ? « Il lui manque du temps de jeu. S’il joue plus, ça lui permettra d’avoir une activité plus grande. Mais ce qui lui manque actuellement sur le terrain, c’est justement d’avoir plus d’activité. C’est un joueur super talentueux, mais comme beaucoup de ces joueurs, il joue par à-coup, par période. Mais chez lui, les périodes creuses sont actuellement importantes dans un match. Il va donc falloir se faire violence, et apprendre à se dire qu’un match dure 90 minutes et qu’on est là pour courir 90 minutes ». Condition sine qua non pour enfin confirmer tout son talent, sous peine de basculer dans la catégorie des éternels espoirs.