12 Février 2008 : Interview Jaroslav Plasil : "Je ne regrette vraiment pas d'avoir quitté la France"

Joueur de l’AS Monaco durant six saisons (2001/2002 puis de 2003 à 2008), Jaroslav Plasil (26 ans) a décidé cet été de s’exiler en Espagne et plus précisément à Pampelune au Pays Basque. Envie de changement de vie et désir de découvrir un autre football, telles ont été les raisons qui ont motivé le milieu international tchèque à quitter la France et la Ligue 1.

Nouveau joueur d’Osasuna, « Jaro » semble s’épanouir de l’autre côté des Pyrénées où il a retrouvé le plaisir de jouer. La Ligue 1 ne lui manque pas. Profitant d’une journée de repos, il nous a livré ses impressions sur sa nouvelle vie et revient sur son époque monégasque.

Footmercato : Avant de parler de votre nouvelle équipe, comment se passe votre intégration au sein de votre nouvelle équipe d’Osasuna ?

Jaroslav Plasil : Ce n’est que le début, c’est un grand changement. Je ne connaissais ni mes coéquipiers, ni la ville, ni le championnat. Mais bon avec le temps tout va s’arranger.

FM : Quels ont été les premiers changements que vous avez notés par rapport à la Ligue 1 ?

JP : C’est un championnat totalement différent de celui en France. Ici les matches sont plus difficiles en plus on joue parfois de très grands matches joués dans de super stades et le championnat est très regardé. Ça faisait d’ailleurs depuis un certain temps que je suivais la Liga. Je la trouve d’un très bon niveau. Elle me faisait envie.

« Je ne regrette vraiment pas d’avoir quitté la France »

FM : Personnellement vous avez l’air de vous épanouir cette saison avec notamment 4 buts inscrits en 20 matches. C’est mieux qu’à Monaco où vous affichiez un bilan de 5 buts en 125 matches. À quoi est dû ce changement ?

JP : Tout d’abord, je pense que cela est dû à ma position dans l’équipe. Je joue plus haut sur le terrain qu’à Monaco. Ensuite, on compte davantage sur moi ici qu’à l’ASM. Là-bas, j’ai souvent joué à des postes qui ne correspondaient pas forcément à mon profil, mais bon je l’ai fait pour aider l’équipe, pour qu’elle ait de bons résultats.

FM : Après un peu plus de six mois passés en Espagne, regrettez-vous d’être parti ?

JP : Non, je ne regrette vraiment pas d’avoir quitté la France. J’ai quand même joué en Ligue 1 pendant six ans donc je pense en avoir fait le tour. Et puis, pour ma carrière je pense avoir fait le bon choix d’être venu en Espagne. Pour progresser, mais aussi afin de donner un coup de boost à ma carrière.

En Espagne, la plupart des équipes jouent pour gagner des matches même à l’extérieur. Par exemple, on a rencontré récemment Barcelone (défaite 0-1) et on s’est aperçu qu’on pouvait se créer plusieurs occasions dès qu’on se mettait à jouer. En France, certaines formations jouent à l’extérieur avec une défense composée de 10 joueurs. C’est sûr que là c’est difficile de jouer.

FM : Que vous apporte le fait de jouer justement régulièrement contre de grosses cylindrées ?

JP : Quand on joue contre des équipes beaucoup plus fortes, on apprend énormément et ça nous permet d’emmagasiner pas mal d’expérience. C’est fait partie d’ailleurs des arguments qui m’ont décidé de venir jouer en Espagne.

FM : Ça vous motive pour vous faire remarquer par ces équipes ?

JP : Bien sûr. Vous savez chaque joueur espère un jour évoluer dans un de ces grands clubs. Mais bon, on verra ce que le futur me réservera.

Des regrets monégasques

FM : Si je comprends bien, un retour en Ligue 1 n’est en aucun cas envisageable ?

JP : (sur un ton hésitant) Dans la vie, il ne faut jamais dire jamais, mais bon là je suis heureux dans ce championnat. Peut-être qu’un jour je retournerai en France, mais bon...

FM : Toutefois, vous gardez quand même un bon souvenir de votre passage à Monaco ?

JP : Oui surtout de l’époque (2002 à 2004) où on luttait pour le titre et où on est allé en finale de la Champions’ league. On avait vraiment une super équipe avec de grands joueurs comme Morientes, Giuly et Prso. Pour moi, c’est inoubliable même si mes trois dernières années ont été moins évidentes. On ne jouait plus que la sixième place, or pour Monaco ce n’est pas assez.

FM : Implicitement, cela veut dire que Monaco a mal géré sa période d’après la finale de la Ligue des champions notamment en laissant partir ses cadres ?

JP : Je trouve que c’est très dommage, surtout que des joueurs étaient prêts à rester (il ne donne pas de noms) afin de continuer à faire de belles choses, mais bon c’est le football qui veut ça. Avec ces départs, c’est une époque qui s’est achevée. Mais c’est vraiment dommage.