23 Juillet 2008 : Ivan Klasnic ou l'ambition retrouvée du FC Nantes

Le FC Nantes a frappé très fort en recrutant Ivan Klasnic pour l’année de son retour en Ligue 1. Révélé en Allemagne au sein de la fameuse doublette « KK attack », qu’il formait au Werder avec Miroslav Klose, le néo-Canari a inscrit la bagatelle de 66 buts en 186 matchs de Bundesliga. Mais s’il est arrivé libre de tout contrat en Loire Atlantique, l’attaquant croate de 28 ans était pourtant courtisé par plus d’une dizaine de clubs durant l’intersaison.

Face à une telle concurrence, le président Waldemir Kita reconnaît dans le Parisien que « ça n’a pas été facile. (...) Sur le plan financier, on était obligés d’être à la hauteur ». Avec un salaire annuel estimé à 2 M€ nets et une place de titulaire assurée, les dirigeants nantais ont bien montré au joueur qu’ils misaient sur lui et que le challenge valait la peine d’être relevé.



Un véritable miraculé

Car après être allé à la fin de son contrat avec le Werder, Klasnic recherchait une nouvelle aventure et un dépaysement total après dix ans passés en Allemagne et des gros soucis de santé surmontés.

Le joueur atypique, qui a subi deux greffes d’un rein en janvier et mars 2007, est aujourd’hui considéré comme un miraculé dans le milieu du football, mais tient à rappeler dans l’Équipe : « ma transplantation est derrière moi. Je ne suis pas malade. On trouve que l’histoire de mon retour est très belle. Je veux bien. Mais mon histoire, elle n’est pas terminée. Elle est en marche et la prochaine étape, c’est Nantes ».


Le challenge nantais

Auteur de deux buts lors du dernier Euro, l’international croate (31 sélections et 10 buts inscrits) a déjà prouvé qu’il avait surpassé ses problèmes de santé. Revenu à son meilleur niveau, motivé par le challenge nantais, Ivan Klasnic a même repris l’entraînement plus tôt que prévu. En attendant les débuts officiels à Auxerre le 9 août pour le compte du championnat, l’attaquant impressionne déjà staff et joueurs par sa technique et sa précision. Ravi et sous le charme, le président Kita confie : « Ses passes, elles arrivent toujours dans les pieds. Et je ne parle pas de sa frappe ».

Reste au collectif Canari à prouver que le recrutement estival (Alonzo, N’Daw, Ibrahim Tall, R.Faty, Djamel Abdoun, Michael Gravgaard, Ronny Rodelin, Douglao) est aussi ambitieux qu’il en a l’air et que le groupe dont dispose Michel Der Zakarian a les moyens de se maintenir dans l’élite.