21 Février 2009 : La bande à Erding face à la malédiction sochalienne

La Ligue 1 n’est pas le championnat européen le plus spectaculaire. Pourtant, tous nos voisins viennent se servir quand sonne l’heure du mercato. La raison est simple : ils envient la culture de la formation qui caractérise le football français. Les exemples sont là pour le prouver, le joueur français est un formidable produit d’exportation qui s’adapte partout où il pose ses valises que ce soit en Angleterre, en Espagne, en Italie ou même en Écosse et en Grèce.

Meilleur club formateur de France depuis quelques années, le Stade Rennais n’hésite pas à faire confiance à ses jeunes à l’image de Fabien Lemoine, Romain Danzé, ou Moussa Sow. Et les résultats suivent puisque le club breton reste une des valeurs sûres du championnat. À l’inverse, le FC Sochaux Montbéliard est à la peine.

Une nouvelle vague prometteuse

Mevlut Erding (21 ans), Sloan Privat (19 ans), Ryad Boudebouz (19 ans) et autres Marvin Martin (20 ans) et Geoffrey Tulasne (20 ans) ont été propulsés en équipe première pour tenter de sauver le club doubiste. Mais malgré une qualité de jeu appréciable, les Lionceaux restent empêtrés dans la zone rouge. Pour s’en sortir, les jeunes pousses devront s’inspirer de la précédente génération de joueurs formés dans le Doubs.

Camel Meriem (29 ans), Benoît Pédretti (28 ans), Pierre-Alain Frau (28 ans), Sylvain Monsoreau (27 ans) et Jérémy Mathieu (25 ans) sont autant d’exemples pour cette nouvelle jeune garde avide d’exploits en L1. Toutefois, la bande à Erding devra bien réfléchir à son plan de carrière car, si leurs aînés ont tous connu la gloire avec Sochaux, ils sont désormais devenus des joueurs lambda de notre championnat.

De la lumière à l’ombre

Annoncé comme le nouveau Zidane et sélectionné en Bleu à trois reprises, Meriem s’est en effet enterré à Monaco. De son côté, l’Auxerrois Pedretti, lui aussi international français (21 capes), n’a jamais réussi à s’imposer ni à Marseille ni à Lyon. Trajectoire similaire pour le Lillois PAF pour lequel les passages à Lyon et Paris se sont avérés de retentissants échecs. Quant au Stéphanois Monsoreau, il court après son meilleur niveau après des expériences infructueuses à Lyon et Monaco.

Seul le latéral gauche du TFC Jérémy Mathieu sort du lot. Considéré comme l’un des meilleurs joueurs du championnat depuis de nombreuses années, il a patiemment franchi les paliers les uns après les autres. Il devrait d’ailleurs connaître la consécration cet été en rejoignant le Paris SG, les Girondins de Bordeaux ou l’AS Rome. Une belle réussite.

Les joueurs issus du centre de formation du FC Sochaux connaissent donc des fortunes diverses. Le destin de la nouvelle génération dorée de Lionceaux sera peut-être plus brillant que celui de son illustre aînée. Mais avant d’y penser, ces derniers devront se sortir les tripes pour maintenir leur club parmi l’élite. Le bel avenir qu’on leur promet en dépend.