29 Octobre 2009 : La FIFA veut révolutionner la lutte antidopage

Le football et le dopage, un sujet tabou. Rares sont les contrôles positifs malgré de très nombreux tests effectués à l’improviste à la fin des rencontres. Le président de la FIFA Sepp Blatter aimerait changer de méthode et débuter une nouvelle ère pour rendre les mesures antidopages plus transparentes. Et pour cela, il est prêt à prendre des mesures plutôt drastiques, comme la mise en place d’un passeport biologique, à l’image de ce qui se passe dans le monde du cyclisme.

« Ce passeport biologique, c’est ce que nous voulons réaliser et nous voulons faire un pas en avant dans la lutte antidopage », a déclaré Blatter hier lors d’un débat sur le dopage à Neuchâtel. « On est en train de travailler dessus. Demain on aura des réunions avec l’AMA (l’Agence mondiale antidopage) ». Plutôt que de contrôler de manière aléatoire les joueurs, Blatter souhaite donc mettre en place un suivi dans le temps, avec des mesures régulières. Une volonté qui peut surprendre, d’autant plus que d’après le président de la FIFA, seulement 0,3% des contrôles dans le football sont positifs.

Mais pour Blatter, le passage au passeport biologique est un moyen de donner plus de libertés au joueur, ne le contraignant plus aux célèbres contrôles antidopage d’après-match. Néanmoins, en collant aux pratiques de contrôle d’un sport très touché par ce fléau, le doute pourrait s’installer dans les esprits. Le football n’échappe pas au dopage, comme l’a démontré le récent procès de la Juventus Turin. Reste à savoir comment les joueurs réagiront à l’instauration éventuelle de cette nouvelle pratique.