23 Février 2009 : La Premier League renvoie Platini dans les cordes

En cette période de crise, le temps est aux économies. Et malgré quelques irréductibles comme Manchester City, le monde du football n’échappe pas à la règle.

La semaine passée, le président de l’UEFA Michel Platini a livré son plan de moralisation du foot-business devant le Parlement européen, évoquant notamment l’instauration d’un salary cap. « Nous étudions actuellement la possibilité de limiter, dans une certaine mesure, les dépenses d’un club concernant l’achat de nouveaux joueurs – salaires et indemnités de transfert combinés – à un pourcentage encore indéterminé de ses revenus directs et indirects », a-t-il lancé.

Cette déclaration n’a pas tardé à provoqué des remous. Dans un entretien accordé à la BBC, le président de la Premier League Richard Scudamore a prévenu l’ancienne gloire de l’équipe de France que son idée était difficile à appliquer et qu’elle ne réduirait en aucun cas les écarts entre les différents clubs européens.

« Nous essayons de l’instaurer depuis dix ans. Nous y réfléchissons toujours mais cela aiderait les grands clubs bien plus que les plus modestes. Si un petit club a un investisseur fort, il a au moins une chance de concurrencer les plus grands sur le marché. Un tel système de salary-cap verrouillerait encore plus l’ordre du football actuel », a-t-il confié.

Sur le plan moral, les mesures de Michel Platini et de l’UEFA semblaient appropriées. Pour ce qui est de leurs applications, la donne paraît un peu plus compliquée. Face au monstre financier et sportif que constitue la Premier League, l’institution européenne aura donc fort à faire pour instaurer le nouveau mode de fonctionnement éthique qu’elle prône.