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Du 19 janvier au 8 février, le Vénézuela accueillait le championnat sud-américain des moins de vingt ans, tournoi qualificatif pour la Coupe du monde de la catégorie qui se déroulera en Égypte cet été.

Grand favori de l’épreuve, le Brésil a tenu son rang en terminant en tête devant le Paraguay et l’Uruguay. Les jeunes Douglas Costa (18 ans), Walter Henrique (19 ans) et Giuliano (18 ans) se sont révélés aux yeux des recruteurs. Leurs noms figureraient déjà sur les tablettes des plus grands clubs européens (voir article).

Une nouvelle preuve (s’il en fallait) de l’extraordinaire vivier brésilien. Une nation, cinq fois championne du monde, qui a exporté un nombre incalculable de talents sur le vieux continent. Zico, Careca, Raï, Valdo, Romário, Ronaldinho, Kaká, Adriano pour ne citer qu’eux. À force de volonté, ces footballeurs do Brasil sont devenus des valeurs sûres et ont influencé le style de jeu des plus gros calibres tels Manchester United, l’AC Milan ou le Real Madrid.

Seulement aujourd’hui, la tendance semble s’être inversée. Les internationaux évoluant en Europe n’hésitent plus à rentrer au bercail pour rebondir plutôt que de s’enterrer définitivement ou attendre un temps avant de saisir leur chance. Ce constat s’est amorcé très récemment. On pense à l’ancien attaquant de l’Olympique Lyonnais Nilmar (24 ans). En difficulté dans le Rhône, le petit attaquant était parti se ressourcer dans son pays natal. Bien lui en a pris puisqu’il est désormais l’une des meilleures gâchettes du Brasileirão, étant aujourd’hui supervisé par de nombreux grands clubs.

Un contexte à nouveau séduisant

Fort de cet exemple, d’autres se sont laissés tenter cet hiver ; Le double Ballon d’Or France Football 1997 et 2002, Ronaldo (32 ans, Corinthians), ainsi qu’un autre ancien Lyonnais Edmílson (32 ans) entre autres. Aux oubliettes à Villarreal, le milieu de terrain défensif polyvalent (il peut également évoluer dans l’axe de la défense) s’est engagé avec Palmeiras. Dès ses premières sorties, l’ex-pensionnaire du Barça a prouvé qu’il avait conservé toutes ses qualités. Il espère d’ailleurs aider le Verdão à gagner le championnat et la Copa Libertadores cette année.

Un constat que l’on pourra peut-être bientôt aussi appliquer à Fred (25 ans). En disgrâce à l’OL, le buteur international serait sur le point de s’engager avec Fluminense. Une nécessité pour ne pas gâcher sa jeune carrière et conserver une chance de retrouver la sélection. Passé maître dans l’art de rapatrier les stars locales, Flu pourra d’ores et déjà compter sur Thiago Neves (23 ans) (photo), annoncé comme un prodige, mais incapable de s’imposer à Hambourg. Même combat pour les ex-Parisiens Souza (30 ans, Gremio Porto Alegre) et Everton Santos (22 ans, Fluminense) repartis aussi vite qu’ils étaient arrivés.

Se rapprocher de leur famille et gagner en temps de jeu : voilà les principales raisons qui poussent ces joueurs à revenir sur les terrains de leurs débuts. Cependant, le niveau élevé du championnat, la possibilité de disputer une compétition internationale prestigieuse (comme la Copa Libertadores) et la bonne santé financière des clubs locaux sont également à considérer pour comprendre ces choix.

Si de nombreux éléments n’hésitent donc plus à retourner au Brésil, nul doute que de nouvelles perles continueront à venir tenter leur chance en Europe. Pour notre plus grand plaisir des supporters.

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