1 Février 2009 : Les 3 clés du mercato de Ligue 1

Le mercato hivernal de Ligue 1 n’a pas été des plus attractifs. Frilosité des clubs hexagonaux, manque de moyens financiers, bonne santé générale des gros du championnat... Bref autant de raisons qui font que ce marché des transferts a été moins spectaculaire que prévu. Il est important de remarquer que celui-ci s’est articulé en trois chapitres.



Quelques grands noms

Obligé de recruter un attaquant afin de pallier la blessure de Mamadou Niang, l’Olympique de Marseille a été l’une des rares équipes à se montrer active dans ce mercato. Alors que tous les observateurs n’ont cessé de ramener le dossier Cissé sur le tapis, les dirigeants olympiens ont répondu en engageant le Rennais Sylvain Wiltord et le Brésilien Brandão (ex-Shakhtar). Deux noms, mais une inconnue. Si les capacités de Nino Wiltord à booster l’attaque marseillaise sont connues, reste à savoir comment Brandão va s’adapter à la Ligue 1. Face à Lyon en coupe de France, ce dernier a montré de bonnes choses en terme de conservation de balle, il est évident qu’il lui faut un coéquipier plus rapide capable de tourner autour de lui. Titulaire cet après-midi avec Wiltord face à Sochaux, le Brésilien et l’ancien Rennais peuvent marquer des points dès à présent.

Autre nom bien connu de Ligue 1, Jean-Claude Darcheville a surpris tout son monde en s’engageant avec Valenciennes. Habitué à jouer le haut du tableau lors de ses passages à Bordeaux et aux Glasgow Rangers, Darch’ est venu aider le VAFC à se maintenir. Un pari qui est loin d’être utopique puisqu’avec leur victoire d’hier face à Nice, les Nordistes ne sont plus qu’à un point du premier non relégable.



Le mutisme lyonnais

Si l’OM a été la principale locomotive de ce mercato, l’autre fait majeur a été le mutisme absolu de l’Olympique Lyonnais. Aucun départ ni aucune arrivée n’ont été à signaler. Alors qu’un attaquant et un latéral étaient attendus, Claude Puel a préféré faire confiance à son groupe. Préféré ou obligé ? En effet, plusieurs facteurs ont sans doute forcé le coach rhodanien à faire avec les moyens du bord. Certes, l’OL possède un effectif largement taillé pour assumer plusieurs compétitions, mais l’absence de renfort en attaque ainsi qu’à d’autres postes est regrettable.

Devant, la gestion plus que compliquée du cas Fred a pénalisé la bonne marche de certains dossiers comme celui du Brésilien Ricardo Oliveira. Du coup, en attendant de voir quel sort réservera Puel à son buteur, la dépendance de l’OL à Karim Benzema ne sera pas estompée. Enfin, pourquoi Lyon n’a pas pu, ou voulu, finaliser les cas N’Zogbia et Faubert ? Quand on voit que le dernier cité a rejoint le Real Madrid en prêt alors qu’il n’a cessé de faire des appels du pied à l’OL, on peut se dire qu’il aurait offert plus de qualité de jeu qu’un Fabio Santos dont le repositionnement en arrière gauche offre plus d’assise défensive mais moins de possibilités offensives.



Le bonheur est dans le prêt

Dernière et ultime tendance du mercato : le prêt. En tout, 37 prêts ont été enregistrés. Certes, tous ne concernent pas forcément des départs vers d’autres clubs de Ligue 1, mais nos représentants ont quasiment tous opté pour un dégraissage massif. Parmi les joueurs concernés, bon nombre comme Grandin, Sankharé ou Obertan sont de jeunes pousses parties s’aguerrir dans des clubs plus modestes afin d’avoir plus de temps de jeu. D’autres comme Givet, Nilsson ou Calvé ont préféré s’exiler, car ils occupaient davantage un rôle de pestiféré dans leurs clubs respectifs.