28 Novembre 2009 : Les clubs français s'élèvent contre une nouvelle initiative à leur encontre

La violence en marge du football a bien du mal à s’estomper. Si le sport est avant tout une fête, une raison autour de laquelle se retrouver pour communier, certains en profitent pour se livrer à des actions violentes. Qui a ainsi pu oublier les tristes incidents qui ont pris place dans les rues de Marseille suite à l’annulation du clasico OM-PSG ? Du Vieux-Port à la gare Saint-Charles, les échauffourées se sont multipliées.

Un match qui a fait couler beaucoup d’encre et qui n’a pas laissé insensible, notamment du côté du gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a ainsi jeté un pavé dans la mare. Mardi, à l’Assemblée Nationale, il a réaffirmé son intention de faire payer aux clubs de football « le coût réel des moyens publics » mis en œuvre pour la sécurité hors des stades. En d’autres termes, ce sera aux clubs de mettre la main au porte-monnaie pour assurer la sécurité en dehors des enceintes sportives.

Une nouvelle qui tombe mal pour les clubs de l’Hexagone. Après le projet de loi visant à supprimer le Droit à l’Image Collective, les finances des formations de France et de Navarre seraient encore un peu plus mises à mal. Interrogé au micro de France Info, Jean-Pierre Louvel, président de l’Union des clubs professionnels de football, est monté au créneau : « Actuellement on est en train de vouloir faire payer aux clubs de football un peu tout. Après le DIC, la taxe Buffet... On prend vraiment le football pour une vache à lait ! Si on veut nous pousser à aller plus loin, effectivement là on sera comme d’autres branches professionnelles dans l’obligation de réagir car ce sera une question de vie ou de mort. Jusqu’ici nous l’avions écarté, nous avions souhaité avoir des positions dans un premier temps plus proche d’un dialogue mais, si à force de dispositions, on nous pousse à bout, on sera peut-être obligé d’en arriver là ».

Une telle mesure inciterait ainsi les clubs à responsabiliser leurs supporters, sous peine de payer les dispositifs de sécurité mis en place. Or, les supporters qui sont à l’origine de ce type d’incidents sont marginaux et agissent pour la plupart de leur propre chef, sans avoir forcément de liens avec des groupes de supporters existants. Dès lors, comment les clubs pourraient-ils répertorier tous ces pseudo-fans ? La marge de manoeuvre est donc somme toute limitée mais le combat face au hooliganisme doit être placé au coeur des débats footballistiques.