29 Septembre 2008 : Les stades français à l'heure de la modernité

Que vaut exactement la Ligue 1 ? À en croire l’avis de nombreux observateurs avisés, le niveau qui y est pratiqué se situe encore loin des trois ou quatre autres championnats majeurs. Le fait est que la France est écrasée par la domination des super puissances européennes, qui n’hésitent pas à venir piller le vivier français, laissant alors la compétition hexagonale au dépourvu.

Pour résister à la pression des cadors du Vieux Continent, les clubs français tendent alors à se moderniser. Si la formation n’est plus à présente, tant ses louanges ont déjà été reconnues, la majorité des installations françaises laissent elles, à désirer.

À ce titre, la révolution est en marche. Les grands dirigeants français sont enfin enclins, si les autorités compétentes donnent leur aval aux opérations, à se doter de nouveaux stades dans les années à venir. Si Grenoble l’an dernier a inauguré sa merveilleuse enceinte du Stade des Alpes, quelques un de ses homologues en L1 ont bien la ferme intention d’en faire de même. FootMercato vous offre un tour d’horizon de ces villes, désormais adeptes du modernisme.



Lyon

Le Stade de Gerland, qui a vu l’équipe présidée par Jean-Michel Aulas triompher à sept reprises en Ligue 1, vit ses dernières heures. Le projet de l’influent homme d’affaires du football français est simple : OL Land. Un parc d’activités dont les travaux sont estimés entre 350 et 380 M€, à dans la banlieue lyonnaise. Prévue pour 2010, la livraison de la nouvelle enceinte a pourtant été retardée d’au moins deux ans, comme l’avait annoncé JMA lui-même la semaine dernière. Si les supporters rhodaniens se montrent quelque peu sceptiques à l’encontre de cette idée, l’Olympique Lyonnais au contraire a senti le besoin d’étaler sa puissance dans l’Hexagone, en espérant grandir un peu plus sur le plan européen.



Lille

C’est désormais officiel, le Losc a enfin été autorisé à construire son nouveau grand stade. La communauté nordiste et le groupe de bâtisseurs Eiffage, ont conclu un accord permettant aux Dogues de bénéficier de leur enceinte d’ici 2012. A la seule condition toutefois que la signature de ce projet intervienne avant le 15 octobre prochain, ce qui ne devrait pas poser problème, la question du financement enfin levée. Après trois ans de batailles, de décisions contradictoires, d’annulations stupéfiantes, le stade de 50 000 places verra quand même le jour. Le coût total, estimé à 430 M€, est issu d’un partenariat privé-public, destiné à enfin offrir à Lille, un complexe aux normes de ses ambitions.



Le Mans

À l’image de Grenoble et de son Stade des Alpes flambant neuf, Le Mans ne tardera pas à bénéficier de sa nouvelle enceinte. Validé depuis la saison dernière, le projet sarthois est en bonne voie. Actuellement pensionnaires de Léon Bollée (17 000 places), les hommes d’Yves Bertucci évolueront dès 2009 dans le MMArena (25 000 places), en référence à la compagnie d’assurances partenaire du club. Le naming, qui consiste à donner un nom d’entreprise à une enceinte sportive, permettra aux Manceaux de toucher 1 M€ par an, versés par MMA une décennie durant. Sans trop en faire et en toute modestie, le MUC 72 se développe selon ses moyens et malgré son expérience limitée en Ligue 1, prouve qu’il peut lui aussi exister dans l’Hexagone.



Nice

Outre le grand stade de Lille, le projet niçois est certainement le plus compliqué à gérer. Dévoilée par Jacques Peyrat, l’idée devrait être concrétisée par son ennemi intime Christian Estrosi, nouveau député-maire de la capitale azuréenne. Les Aiglons pourraient alors quitter le stade du Ray d’ici trois ans, comme l’a confirmé le meilleur ami de Nicolas Sarkozy. Attendu depuis plusieurs années, le nouveau complexe niçois devrait éclore à Saint-Isidore, un des rares lieux de la ville capable d’accueillir un antre de 40 000 places. Pour le moment, le GYM évoluera toujours au Stade du Ray, là où il est toujours autant difficile de venir s’imposer. Les supporters espèrent qu’il en sera ainsi dans le futur stade.



Outre ces quatre villes plus que jamais désireuses de se diversifier et de concrétiser au plus vite leurs ambitions, d’autres formations marchent également sur les chemins de la construction d’un nouveau stade. Ainsi, Valenciennes devrait à son tour profiter de sa nouvelle enceinte très prochainement quand Pape Diouf et l’OM souhaitent agrandir le Vélodrome pour porter sa capacité à 80 500 places très précisément, dans l’optique que la ville possède le plus grand stade de l’Hexagone.

Cette envie des clubs d’aller de l’avant en matière de modernisation donne un coup de pouce supplémentaire au pays tout entier, la France désirant se porter candidate pour organiser l’Euro 2016. Dans des enceintes d’envergure moins importante, les installations avaient séduit le public international lors de la coupe du Monde 1998. Les nouvelles installations prévues pourraient alors donner un effet encore plus imposant, si tant est que la France se voie attribuer les droits de cette compétition.