10 Avril 2009 : Ligue 1 : l'international tchèque qui conquiert enfin l'Hexagone

Avec son éclatante victoire à domicile face à Rennes (3-0), le FC Sochaux a pris quelques distances avec la zone rouge. Les Lionceaux siègent ainsi à la 14e place, leur meilleur classement depuis la toute première journée de L1. Ils affichent depuis la trêve un nouveau visage, qui coïncide étrangement avec l’arrivée de Vaclav Sverkos au sein du club.

Des débuts détonnants

En onze apparitions, le tchèque a fait trembler les filets à 6 reprises. Et si ses statistiques individuelles sont élogieuses, c’est aussi par son intégration au collectif que Sverkos a su devenir une recrue de choix. Son association avec Mevlut Erding à la pointe de l’attaque sochalienne fait merveille, et aux dires de l’entraîneur Francis Gillot, c’est toute l’équipe qui progresse à son contact.

Sochaux n’avait gagné qu’un match avant la trêve, et compte déjà 6 succès depuis l’arrivée de son joker, en provenance du club tchèque Ostrava. Son choix de venir se relancer dans le Doubs pouvait pourtant sembler surprenant. Du moins, c’est ce que lui avait laissé entendre ses compatriotes Milan Baros et Jan Koller, qui ont tous deux connu des expériences pour le moins mitigées dans l’Hexagone. « Milan et Jan m’avaient mis en garde et expliqué que la Ligue française est très difficile pour les joueurs tchèques », confie-il dans l’Est Républicain.

La Ligue 1 comme tremplin

Mais dès son deuxième match, Sverkos débloque son compteur à Paris. Si son but ne peut empêcher la défaite des siens, il aura eu le mérite de lui amener un capital confiance important, avec les suites que l’on connaît.

En signant à Sochaux, Sverkos espérait obtenir un maximum de temps de jeu, pour rallier par la suite un club plus huppé, avec à terme l’objectif de devenir indiscutable en sélection. Le pari est pour l’instant réussi, et plus que jamais les Doubistes peuvent croire au maintien. En tous cas, lui n’en doute pas. « Les journalistes aussi se demandent pourquoi je suis allé à Sochaux. Avec Marek Jankulosvki (Milan AC), j’ai même engagé un pari. Lui, il voit Sochaux descendre en L2. Moi non évidemment ! Une caisse de Dom Perrignon est en jeu ».

Après des passages mitigés, en Allemagne du côté du Herta Berlin et M’Gladbach, mais aussi en Autriche, à l’Austria Vienne, Sverkos semble avoir mis sa carrière sur de bon rails. A 25 ans, la bonne étoile du FC Sochaux pourrait bien réussir l’improbable pari d’avoir sauvé les siens, avant de s’en aller briller ailleurs.